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Deuxième manifestation consécutive à Paris contre les frappes sur Rafah

Des milliers de personnes étaient rassemblées mardi soir à Paris, pour la deuxième journée consécutive, pour protester contre les bombardements israéliens sur Rafah, a constaté l'AFP.

Jusqu'à 4.500 personnes se sont massées place de la République au plus fort de la soirée, selon le comptage de la préfecture de police. Une foule de 10.000 personnes avait été recensée lundi.

Comme la veille, les manifestants se sont ensuite dispersés en cortèges sauvages dans les rues de Paris jusqu'à tard dans la nuit, parfois sous les gaz lacrymogènes des forces de l'ordre.

La circulation sur le périphérique parisien a même été bloquée pendant plusieurs minutes par "quelques dizaines de personnes" mais "l'intervention rapide de la Brav-M - brigade de police motorisée, ndlr - a permis de les évincer", a indiqué à l'AFP la préfecture de police.

Plus tôt, en début de soirée, la place de la République était noire de monde et la statue qui trône en son centre était décorée de drapeaux palestiniens, avec une grande banderole réclamant : "Stop au génocide".

L'Union juive française pour la paix (UJFP) affichait de son côté le slogan: "Juifs et antisionistes, nous sommes pour l'égalité des droits". La foule, compacte, chantait "Israël assassin, Macron complice", "Nous sommes tous des enfants de Gaza", et "Israël assassine les enfants de Palestine".

- "Eviter le massacre" -

Des drapeaux du parti de la gauche radicale LFI, du parti d'extrême-gauche NPA, du syndicat Force ouvrière et de l'organisation Révolution palestinienne flottaient au milieu de la foule.

Un bombardement israélien dimanche soir, dans un camp de déplacés du quartier de Tal Al-Sultan, à Rafah, a fait 45 morts et 249 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Un responsable de la Défense civile palestinienne a indiqué à l'AFP que 21 personnes avaient été tuées mardi dans une autre frappe israélienne "visant des tentes de personnes déplacées dans l'ouest de Rafah", la ville de l'extrême sud de la bande de Gaza. L'armée israélienne a démenti.

"Ça fait sept mois qu'on dit qu'il y a un génocide en cours", a déclaré à l'AFP mardi le député LFI David Guiraud, estimant que la France pouvait "faire quelque chose en tant qu'Etat pour éviter le massacre".

"Il y a des gens qui disent : +il faut que ça s’arrête+. Génocide ou pas génocide, il faut que ça s'arrête", a-t-il ajouté. "Il n'y a pas d'erreur, de tragique accident, c'est illégal au regard du droit international".

La frappe de dimanche a suscité l'indignation internationale et le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir mardi en urgence, à la demande de l'Algérie.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a regretté un "accident tragique". L'armée a affirmé pour sa part que ses munitions utilisées dimanche ne pouvaient pas avoir "à elles seules" provoqué l'incendie à l'origine des 45 morts.

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