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Des dizaines de "navires de recherche" russes ont effectué des mouvements suspects à proximité d'infrastructures critiques en mer du Nord et en mer Baltique depuis le début de la guerre en Ukraine, a rapporté mardi la VRT NWS à l'issue de recherches menées en collaboration avec des médias néerlandais, allemands et scandinaves. D'autres navires russes, qui naviguent également dans la mer du Nord, ne peuvent être géolocalisés, ce qui est pourtant obligatoire.
Depuis le début de cette année, les médias suivent tous les navires russes naviguant en mer du Nord. Ils suivent par ailleurs les routes maritimes de 72 navires russes "spécialisés". Selon l'enquête, 16 d'entre eux ont eu des comportements suspects, jusqu'à 60 fois au cours de la période étudiée.
"Nous constatons par exemple des mouvements suspects au large des côtes des Pays-Bas, de l'Allemagne, de la Norvège, du Danemark, de l'Estonie, de la Finlande ou du Royaume-Uni", selon la VRT NWS.
L'enquête montre également que certains de ces navires, qui n'appartiennent pas officiellement à l'armée russe, avaient à leur bord des soldats armés.
Dans une réaction, le ministre fédéral Paul Van Tigchelt, en charge de la Mer du Nord, fait savoir que la plateforme NorthSeal sera opérationnelle en janvier prochain. Ce projet, qui associe la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, la Norvège, le Royaume-Uni et le Danemark, est destiné à assurer un meilleur échange d'informations classifiées entre alliés, une meilleure surveillance et donc une meilleure sécurité des infrastructures critiques en mer du Nord. "Cette plateforme permettra de mieux prévenir, à l'avenir, des incidents tels que le sabotage du Nord Stream", affirme le ministre.