Partager:
La convention du Parti démocrate s'est poursuivie cette nuit avec les discours de Barack et Michelle Obama. L'ancien président a adapté son illustre slogan "Yes, we can" en "Yes, she can" pour soutenir Kamala Harris. Mais alors quelle est l'histoire de cette formule?
"Yes, we can", trois mots mythiques qui sont rentrés dans l'histoire en 2008, lors du discours d'investiture de Barack Obama. mais qui remontent bien avant 2008 en fait. Il faut aller encore plus loin, quatre ans plus tôt, en 2004. À l'époque, Barack Obama brigue le poste de sénateur de l'Illinois, il est peu connu et il s'apprête à enregistrer un clip publicitaire. C'est son conseiller de campagne qui a prévu d'intégrer la fameuse phrase "Yes, we can".
Michelle Obama arrive à ce moment-là, dans la pièce d'enregistrement. Barack Obama vient de lire le script et lui lance "C'est pas un peu niais ? Qu'est-ce que t'en penses ?", "Pas niais", lui répond alors Michelle. "Yes, we can" est bien intégré et sera la signature de Barack Obama.
Au fur et à mesure de sa campagne, des années, il va l'intégrer dans ses discours, pour aboutir au discours final, le 8 janvier 2008. Un discours de campagne pour les primaires du New Hampshire, qui est, depuis, étudié dans les écoles et les universités américaines.
Il l'adaptera encore par la suite, pour la fameuse convention de 2008. Et là, de nouveau, hier soir, il l'a adapté, mis au goût du jour pour Kamala Harris, "Yes, she can".
Pas la seule référence
Mais le slogan n'était pas la seule référence à la campagne de 2008, il y a aussi l'affiche de campagne de Kamala Harris qui ressemble graphiquement à celle d'Obama.
Les deux affiches sont l'oeuvre de Shepard Fairey. En 2008, le mot "hope", "espoir", y était inscrit. Elle était devenue le symbole de l'idée d'une Amérique qui se réveille, d'une Amérique qui croit au changement.
Cette fois, c'est le mot "Forward", "En avant", qui a été choisi. Pour l'artiste, Kamala Harris est le symbole d'une femme qui peut défendre la démocratie, qui est aujourd'hui menacée, et c'est évidemment une formidable publicité pour le Parti démocrate.