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Le président russe Vladimir Poutine a indiqué mercredi que les contacts étaient constants avec les Etats-Unis pour aboutir à un échange de prisonniers qui permettrait la libération du journaliste américain Evan Gershkovich.
"Les services compétents des Etats-Unis et de la Russie sont en contact constants. Et, bien entendu, (ces questions) se résolvent sur la base de la réciprocité", a indiqué M. Poutine, interrogé sur les négociations en vue de la libération du journaliste, détenu depuis plus d'un an en Russie.
"Je n'entrerai pas dans les détails. Je sais que l'administration américaine agit de manière énergique pour obtenir sa libération", a dit le président russe, tout en soulignant que ces pourparlers devaient se faire dans la plus grande discrétion.
Reporter au Wall Street Journal, Evan Gershkovich, qui a aussi travaillé pour l'AFP à Moscou par le passé, a été arrêté par les services de sécurité russes (FSB) lors d'un reportage à Ekaterinbourg, dans l'Oural en mars 2023.
Il est accusé d'espionnage, un crime passible de vingt ans de prison et d'une gravité inédite depuis la fin de l'URSS concernant un journaliste étranger.
Il rejette ces accusations, tout comme les Etats-Unis, son journal, ses proches et sa famille.
La Russie n'a jamais étayé ses accusations ni apporté publiquement d'éléments de preuve, et l'ensemble de la procédure a été classée secrète.
Le président russe s'était déjà dit disposé à échanger le journaliste contre Vadim Krassikov, emprisonné à vie en Allemagne pour le meurtre d'un ancien combattant de la guerre de Tchétchénie à Berlin en 2019. Selon les autorités allemandes, le tueur agissait pour le compte des services spéciaux russes.
Mais les efforts pour un tel échange pourraient avoir pris un tour plus compliqué depuis la mort en prison de l'opposant russe Alexeï Navalny qui, selon son entourage, faisait également partie d'un projet d'échange de prisonniers en cours de négociations.