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Le Parti démocrate a investi, l'espace d'une semaine, la salle où jouent d'ordinaire les Chicago Bulls, pour une convention d'investiture dont le basket est une sorte de fil rouge.
De quoi inspirer le grand fan de ce sport qu'est Barack Obama, tête d'affiche de la soirée de mardi.
Le démocrate, sans doute l'ancien président américain le plus adroit face à un panier, est chez lui à Chicago, où il a fait ses premières armes en politique.
Le United Center, antre depuis 1994 de l'équipe de NBA dont le nom est à jamais associé à Michael Jordan, accueille depuis lundi et jusqu'à jeudi des milliers de délégués venus de tous les Etats-Unis.
De quoi rêver d'un "slam dunk" de leur candidate Kamala Harris face au républicain Donald Trump, quand ils passent à côté de la statue du légendaire basketteur, près de l'un des accès à la salle.
Michael Jordan a gagné deux fois le concours de "slam dunk" de la NBA - une action particulièrement spectaculaire, lors de laquelle le joueur s'élève dans les airs pour venir marquer tout en puissance.
Lundi soir, un ancien joueur des Bulls, Steve Kerr, est venu chauffer le parquet pour la vice-présidente californienne - une grande fan de l'équipe qu'il entraîne aujourd'hui, les Golden State Warriors.
Le coach vient de décrocher l'or olympique avec l'équipe masculine américaine.
"Pensez à ce que notre équipe de douze Américains a fait à Paris", a-t-il lancé, ajoutant: "Imaginez maintenant ce que nous pourrions faire, en jouant dans une même équipe de 350 millions."
Devant les délégués démocrates, Steve Kerr a aussi souhaité "bonne nuit" à Donald Trump, en empruntant le geste moqueur de l'une des stars de son équipe, Steph Curry.
Ce dernier chambre ses adversaires en joignant ses mains contre sa joue, mimant une position de dormeur, pour leur conseiller d'aller se coucher.
Les basketteurs français, finalistes malheureux aux JO après une étourdissante série de paniers à trois points de Curry, y ont eu droit.
Mardi, une autre légende du basket américain, "Magic" Johnson, a réagi au discours livré la veille à Chicago par le président Joe Biden, entre soutien à Kamala Harris et adieux politiques.
"L'amour qu'il a pour ce pays reflète l'amour que le peuple américain et moi avons pour lui", a écrit sur X l'ancienne star des Lakers - l'équipe favorite de Doug Emhoff, l'époux de Kamala Harris.
Un entraîneur de NBA à la retraite, George Karl, a lui lancé un collectif appelé "Des paniers pour Harris", pour tenter de mobiliser le monde du basket derrière la candidate démocrate.