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Bangladesh: Un dirigeant étudiant proche de l'ex-Première ministre du Bangladesh battu à mort sur le campus

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Munir UZ ZAMAN

Un leader étudiant bangladais a été lynché à mort sur son campus dans la capitale Dacca, apparemment en représailles pour avoir attaqué en juillet le soulèvement qui a renversé la Première ministre Sheikh Hasina.

Shamim Ahmed, inscrit à l'université Jahangirnagar, était l'un des dirigeants de l'aile estudiantine de la Ligue Awami, le parti de Mme Hasina, a déclaré à l'AFP un officier de police, Abu Bakkar.

Il s'agit au minimum du deuxième dirigeant de la branche étudiante de la Ligue Awami à être assassiné ce mois-ci.

Selon M. Bakkar, Shamim Ahmed a été battu par des inconnus mercredi soir parce qu'ils avait conduit une attaque sur le campus à la mi-juillet contre des manifestants qui exigeaient la destitution de Sheikh Hasina.

"Nous l'avons transporté à l'hôpital de Gonoshasthaya, où il est décédé plus tard", a ajouté l'officier.

Le personnel de l'hôpital a confirmé à l'AFP qu'il était mort après avoir été amené avec de multiples blessures.

Le 8 septembre, un autre leader proche de l'ancienne Première ministre, Abdullah Al Masud, est mort quelques heures après avoir été battu par une foule à Rajshahi, dans le nord du pays, selon les médias locaux.

Il avait également été accusé d'avoir organisé des contre-manifestations hostiles au soulèvement étudiant contre Mme Hasina, qui a fui début août juste avant que les manifestants ne prennent d'assaut son palais de Dhaka.

Le gouvernement déchu a été accusé de violations généralisées des droits humains, notamment de détentions massives et d'exécutions extrajudiciaires de rivaux politiques.

Plus de 450 personnes ont été tuées lors des semaines de manifestations et violence qui ont précédé le renversement de la dirigeante autocratique.

Depuis le départ en exil de Mme Hasina en Inde voisine, des ministres et d'autres hauts responsables de son parti ont été arrêtés, et les personnes nommées par son gouvernement exclues des tribunaux et de la banque centrale.

Au moins 25 journalistes considérés comme proches du régime de Hasina ont également été arrêtés depuis son éviction et son remplacement par un gouvernement intérimaire dirigé par le prix Nobel de la paix Mohammed Yunus.

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