Partager:
Des milliers de personnes ont manifesté dimanche en Arménie pour réclamer la démission du Premier minitre Nikol Pachinian après la cession de villages frontaliers à l'Azerbaïdjan, avec qui Erevan a des différends territoriaux depuis des décennies.
Un mouvement de contestation a émergé le mois dernier dans ce pays du Caucase après que le gouvernement a accepté de céder à Bakou des territoires qu'il contrôlait depuis les années 1990.
Vendredi, dans le cadre d'une étape clé vers la normalisation des relations entre les deux pays rivaux, qui se sont opposés dans plusieurs guerres, Erevan a rendu à Bakou quatre villages frontaliers.
Dimanche, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur la place de la République, dans la capitale, lors de nouvelles manifestations menées par le charismatique archevêque Bagrat Galstanian, un chef religieux de la région de Tavouch, où les villages ont été restitués à l'Azerbaïdjan.
Le territoire cédé revêt une importance stratégique pour l'Arménie, pays enclavé, car il contrôle des tronçons d'une route vitale vers la Géorgie.
Les habitants arméniens des localités voisines affirment que cette mesure les coupe du reste du pays et accusent le Premier ministre Nikol Pachinian de céder des territoires sans rien obtenir en retour.
M. Pachinian assure de son côté que cette décision vise à garantir la paix avec Bakou.