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Les ambassadeurs des 27 États membres de l'UE se sont entendus mercredi sur le 13e paquet de sanctions contre la Russie pour son agression de l'Ukraine, une décision à forte portée symbolique, à trois jours du deuxième anniversaire de l'invasion russe à grande échelle de 2022.
"Ce paquet est l'un des plus vastes approuvés par l'UE", a souligné la présidence belge du Conseil, confirmant qu'il sera définitivement validé par procédure écrite ce samedi 24 février.
Son ampleur tient surtout à l'importante extension de la liste des personnes et des organismes dont les avoirs dans l'UE seront gelés, avec lesquelles tout commerce est interdit (en plus de l'interdiction personnelle d'entrer sur le territoire de l'UE): près de 200 personnes et entreprises seront ajoutées. Le nombre précis et les identités seront connus lors de la publication au Journal officiel, après l'adoption formelle attendue samedi.
Le paquet se concentre aussi sur les réseaux d'approvisionnement en composants de drones qui aboutissent dans le complexe militaire russe, puis sur le champ de bataille en Ukraine. Il comprend plusieurs entreprises russes, mais aussi des entreprises basées en Chine, en Turquie et d'autres pays tiers. Le contournement des sanctions européennes par certaines entreprises est également ciblé.
Les précédents paquets de sanctions avaient introduit des interdictions d'importer du pétrole brut, du charbon, de l'acier, de l'or et des produits de luxe, et dernièrement encore les diamants et bijoux russes.
Alors qu'un accord était déjà en vue la semaine dernière, la Hongrie a demandé plus de temps, sans toutefois bloquer le processus. Ce mercredi, Budapest s'est contentée d'une déclaration réitérant ses doutes sur le principe même des sanctions, avant l'approbation.
Les ambassadeurs ont également renouvelé pour six mois le régime de sanctions actuel, qui comprend environ 2.000 personnes et organismes.