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L'Union européenne, l'Union africaine, la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) ou encore les agences de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et l'enfance (Unicef), condamnent le bombardement, le 3 mai dernier, de sites occupés par des populations déplacées près de Goma (Nord Kivu), dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). L'attaque, dont le gouvernement congolais et les rebelles du M23 s'accusent mutuellement, a fait au moins 14 morts selon un nouveau bilan.
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, "déplore profondément l'escalade continue de la violence sous toutes ses formes à l'Est de la RDC", peut-on lire lundi dans un communiqué.
"De telles violences contreviennent à l'esprit et à la lettre des conclusions de la réunion ministérielle de Luanda du 21 Mars 2024 qui avaient notamment appelé à un cessez-le-feu complet et immédiat", ajoute-t-il tout en rappelant la position de l'Union africaine en faveur d'une solution politique globale aux défis de paix et de sécurité dans la région.
Le gouvernement français condamne également les bombardements de vendredi. "La France exprime sa solidarité aux victimes et à leurs familles. Elle appelle à faire toute la lumière sur les responsabilités de cette attaque qui constitue une violation flagrante du droit international humanitaire", peut-on lire sur le site internet du ministère français des Affaires étrangères.
La Belgique, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, appelle le Rwanda à "retirer immédiatement son armée du territoire congolais et cesser son soutien au M23", a-t-elle commenté sur X (anciennement Twitter).
Le gouvernement congolais affirme que cinq bombes ont été tirées vendredi sur le camp de Mugunga depuis Karuba, une localité sous contrôle de l'armée rwandaise. Il appelle la communauté internationale à prendre en urgence des sanctions politiques et économiques conséquentes à l'encontre du Rwanda.