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La France et le Royaume-Uni ont accordé jeudi une subvention de 19,7 millions de dollars (environ 18 millions d'euros) à l'Autorité palestinienne pour lui permettre d'assurer la continuité des services vitaux en matière de santé et d'éducation en Cisjordanie occupée.
L'accord a été signé à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, ont constaté des journalistes de l'AFP.
La somme parviendra à l'Autorité palestinienne (AP) via un fonds d'urgence créé en 2021 par la Banque mondiale et visant à prévenir l'effondrement de l'économie palestinienne.
Depuis plusieurs années, l'AP traverse une grave crise financière, l'empêchant notamment de payer la totalité des salaires des fonctionnaires.
Cette crise s'est aggravée avec la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la flambée de violence en Cisjordanie - territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 - en marge des hostilités en cours dans la bande de Gaza.
Ces derniers mois, plusieurs responsables palestiniens ont averti du risque d'effondrement de l'économie palestinienne si la situation perdure.
Lors de la cérémonie de signature à Ramallah, Waël Zaqout, ministre palestinien de la Planification et de la Coopération internationale a rappelé "les défis persistants aggravés par la guerre contre notre peuple à Gaza et les attaques continues en Cisjordanie".
Il a également incriminé les "prélèvements effectués par le gouvernement israélien sur les recettes douanières palestiniennes" et appelé la communauté internationale à poursuivre son soutien.
Cette aide financière "arrive à un moment critique et fait avancer des priorités communes", a souligné Stefan Emblad, directeur de la Banque mondiale pour les Territoires palestiniens. Selon lui, cette somme s'ajoute à une récente aide de 30 millions de dollars de la Banque mondiale.
Tant Londres que Paris ont déjà engagé des fonds cette année pour aider l'AP à régler les salaires de ses fonctionnaires.
