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Les syndicats de médecins libéraux et l'Assurance maladie se retrouvent jeudi pour une nouvelle séance de négociations tarifaires, la première depuis l'entrée en fonction du gouvernement Attal.
Ce nouveau round initialement prévu le 25 janvier avait été décalé, notamment pour laisser le temps au gouvernement et à la nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, de prendre leurs marques.
Il est particulièrement attendu par les syndicats de médecins, l'Assurance maladie devant entrer dans le vif du sujet, c'est-à-dire les propositions tarifaires pour les cinq ans à venir.
Cette fois "c'est sûr, on parle business" et "s'il n'y a pas trente euros sur la table (pour la consultation de base chez le généraliste, ndlr), j'appellerai la ministre, et demanderai un arbitrage", avertissait mi-janvier le président du syndicat CSMF, Franck Devulder, en marge de sa cérémonie de voeux.
"Nos demandes sont économiquement atteignables. On n'est pas loin, à 600, 700 millions d'euros près, de ce qui avait été mis sur la table il y a quelques mois. (...) Dans un système qui coûte 250 milliards d'euros par an juste pour la santé", c'est "une question de choix politique, il faut savoir ce qu'on veut", avait-il dit.
Agnès Giannotti, présidente du principal syndicat de médecins généralistes MG France, a assuré que Mme Vautrin, qu'elle a rencontrée la semaine dernière, lui avait semblé "très à l'écoute".
"Elle est intéressée par le sujet et visiblement continuera à le chapeauter", a-t-elle déclaré mercredi à l'AFP.
L'absence depuis plusieurs semaines d'un ministre ou secrétaire d'Etat spécifiquement en charge de la Santé "n'interfère pas tellement avec le travail que nous faisons avec l'Assurance maladie" dans le cadre des négociations, selon elle.
Les négociations tarifaires entre l'Assurance maladie et les six syndicats représentatifs de médecins libéraux ont repris le 15 novembre, huit mois après l'échec d'une première tentative de trouver un accord pour les cinq ans à venir.
Parmi les quatre axes de travail fixés par le gouvernement figure notamment "l'attractivité de la médecine libérale", une thématique importante pour les syndicats de médecins libéraux.
Mais figure aussi un axe sur la "pertinence des soins", le gouvernement entendant obtenir, en échange des revalorisations tarifaires, des engagements de la profession pour mieux maîtriser la croissance inexorable des dépenses de santé.
Après l'échec des premières négociations l'an dernier, la consultation de base qui n'avait pas bougé depuis 2017 avait été revalorisée d'1,50 euro. Elle était ainsi passée de 25 euros à 26,5 euros pour le généraliste - une hausse jugée "ridicule" par les syndicats.