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Lucie Castets demande à Macron de la nommer Première ministre

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Ludovic MARIN

La candidate désignée par la gauche pour Matignon Lucie Castets a demandé au président de la République de "prendre ses responsabilités" et de la nommer Première ministre, tout en affirmant qu'une coalition entre la gauche et le camp présidentiel était "impossible".

Déplorant sur France Inter "l'inconséquence" et le "déni de démocratie" du président Macron qui a rejeté mardi soir sa candidature, la haute fonctionnaire de 37 ans a demandé à Emmanuel Macron de prendre "ses responsabilités" et de la "nommer" Première ministre.

"Le moment est grave et on ne peut pas ajourner ce type de décision", a-t-elle insisté, alors que le chef de l'Etat a indiqué qu'il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques "mi-août".

Lucie Castets a par ailleurs assuré qu'"une coalition avec le camp présidentiel est impossible du fait de nos désaccords profonds".

"Il n'y a pas de coalition possible entre des personnes qui pensent qu'il faut financer davantage les services publics et ceux qui pensent qu'il est urgent de réduire les moyens. Il n'y a pas d'accord possible entre ceux qui veulent que chacun paie sa juste part d'impôts et ceux qui proposent plutôt des allégements d'impôts aux personnes les plus favorisées", a-t-elle martelé.

Pour cette énarque, "les résultats des élections sont absolument clairs. C'est un rejet de la politique du gouvernement sortant et c'est la demande d'une nouvelle orientation politique".

"Notre base de départ, c'est le programme du Nouveau Front populaire. Ensuite, si des députés, des personnalités politiques, mais aussi des personnalités de la société civile souhaitent nous rejoindre, c'est sur la base de ce programme", a-t-elle souligné.

Consciente "que nous n'avons pas de majorité absolue", elle a précisé sa méthode: "L'idée, c'est de convaincre texte après texte, loi après loi".

"On va chercher des accords", "on va aller chercher des coalitions", a-t-elle ajouté, précisant que sur certains sujets. Comme les services publics, dont elle est une ardente défenseure au sein du collectif "Nos services publics" qu'elle a co-fondé, qui "peuvent rassembler très largement".

Elle a aussi estimé pouvoir "trouver des accords larges à l'Assemblée" sur les sujets écologiques.

Elle a prôné "un changement de cap, un changement de méthode" par rapport au gouvernement sortant, critiquant "une pratique du pouvoir extrêmement vertical, un parlement méprisé, un président qui décide souvent seul et un dialogue social au point mort".

Enfin, elle a précisé que parmi ses "premières priorités", il y avait "l'abrogation de la réforme des retraites, car c'est une réforme injuste".

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