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Le tableau "L'Origine du monde" de Courbet (1866) a été tagué à la peinture rouge lundi en début d'après-midi au Centre Pompidou-Metz (est de la France), à qui il a été prêté par le musée d'Orsay, a-t-on appris auprès du musée messin.
L'oeuvre, qui représente un sexe féminin, était "protégée par une vitre", a précisé à l'AFP la direction de la communication du musée, indiquant que la police était sur place pour procéder à des analyses.
Cette "action", menée notamment par l'artiste performeuse franco-luxembourgeoise Deborah de Robertis, était baptisée "On ne sépare pas la femme de l'artiste".
Elle voulait s'inscrire dans un "mouvement mondial" de "jeunes femmes artistes de tous les domaines", a indiqué une avocate d'une des parties prenantes à l'action.
"Ce qui était permis autrefois, maintenant les jeunes gens n'en veulent plus", a-t-elle poursuivi. "Deborah de Robertis est une grande artiste qui nous interroge, nous interpelle, nous dérange", selon l'avocate.
Des interpellations ont eu lieu, a-t-on appris de source proche de l'artiste.
Sollicité, le parquet de Metz n'a pas répondu dans l'immédiat.
Une performance de Deborah de Robertis, baptisée "Miroir de l'Origine du monde" est par ailleurs exposée à proximité de "L'Origine du monde" dans le cadre de l'exposition du Centre Pompidou-Metz dédiée au psychanalyste Jacques Lacan. On voit l'artiste poser, le sexe nu, sous l'oeuvre de Courbet, une performance réalisée le 29 mai 2014 au musée d'Orsay.
Deborah de Robertis a été condamnée en août 2020 par la justice française à 2.000 euros d'amende pour s'être montrée nue en 2018 à l'occasion de l'une de ses prestations devant la grotte du sanctuaire de Lourdes (sud-ouest).
Elle a aussi été plusieurs fois relaxée après des actions similaires, notamment en 2017 après avoir montré son sexe au musée du Louvre devant la Joconde, à Paris.