Partager:
Les agriculteurs français et espagnols ont mis fin mardi matin, comme prévu, au blocage des points de passage transfrontaliers qu'ils occupaient depuis la veille pour réclamer notamment une énergie moins chère, et le trafic autoroutier était en train de reprendre progressivement, selon des sources concordantes.
"Nous partons et nous dirigeons vers le sud", a affirmé à l'AFP Martí Planas, un agriculteur espagnol du collectif Revolta Pagesa (Révolte paysanne) qui participait jusqu'à mardi matin au blocage de la frontière au point de passage de La Jonquère (entre Pyrénées-Orientales et Catalogne).
En Espagne comme en France, les grands syndicats agricoles n'ont pas participé à la mobilisation, qui a perturbé plusieurs axes routiers entre les deux pays.
Près de la Méditerranée, sur l'A9 entre Barcelone et Montpellier, les poids lourds qui avaient été contraints de stationner en attendant la fin du blocage, ont repris la route sur cet axe majeur de circulation qui reste donc, compte tenu du volume de véhicules à écouler, encore perturbé. Des restrictions de circulation de la France en direction de l'Espagne, pour les véhicules légers restaient en vigueur.
En Espagne, la circulation reprenait également sur l'AP7 qui prolonge l'A9 de l'autre côté de la frontière, ainsi que sur les autres axes jusqu'à présent touchés.
Jusqu'à huit points de passage entre l'Espagne et la France ont été bloqués lundi, tout le long des Pyrénées, de la Catalogne au Pays basque.
L'objectif affiché de cette mobilisation, entamée lundi tôt dans la matinée, était de "peser" sur la campagne des élections européennes du 9 juin pour réclamer une énergie moins chère et le respect des clauses miroirs (qui supposent d'imposer aux agriculteurs de pays tiers les mêmes normes environnementales que celles prévues dans l'Union européenne).