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Le 17 juillet 2014, le vol MH17, qui transportait 298 passagers et membres d'équipage, explosait en plein vol dans le ciel ukrainien, victime d'un tir de missile émanant de séparatistes prorusses dans le Donbass. Dix ans plus tard, les responsabilités de cet acte ne sont toujours pas pleinement déterminées. Faute de piste, l'enquête internationale est suspendue.
"Romeo November Delta, Malaysian One Seven". Ce sont les derniers mots adressés par le pilote du vol MH17 de la compagnie Malaysia Airlines au contrôle aérien russe ce 17 juillet 2014. Parti d'Amsterdam, l'avion se dirigeait vers Kuala Lumpur et passait alors au-dessus de l'Ukraine. À 16h20m03s, l'appareil disparaît soudain des radars.
Des photos et vidéos sur les réseaux sociaux montreront quelques minutes plus tard les débris de l'avion et les corps éparpillés sur près de 50 kilomètres carrés autour de Hrabove. Aucune des 298 personnes à bord n'a survécu au crash. Les victimes sont néerlandaises (192), malaisiennes (43), australiennes (26), indonésiennes (12), britanniques (10), allemandes (4), philippines (3), canadiennes (1) et néo-zélandaises (1). Quatre passagers sont belges et deux autres ont la double nationalité: l'une est belgo-australienne, l'autre belgo-néerlandaise.
Il faudra attendre 2018 et la mise en place d'une équipe d'enquêteurs internationaux pour obtenir la confirmation qu'un missile Buk-Telar, tiré depuis le territoire ukrainien par la 53e brigade antiaérienne russe, est bien à l'origine de l'explosion du Boeing 777-20ER.
L'enquête autour des responsabilités de l'attaque a cependant été suspendue depuis lors, "faute de piste". L'affaire se poursuit devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), appelée à trancher sur le conflit judiciaire opposant la Russie à l'Ukraine et aux Pays-Bas.
Chaque 17 juillet, les proches des victimes se réunissent devant le monument MH17 et ses 298 arbres, qui représentent le nombre de victimes, non loin de l'aéroport néerlandais de Schiphol.