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Emmanuel Macron a réaffirmé dimanche à Benjamin Netanyahu "l'engagement indéfectible" de la France pour la sécurité d'Israël, lors d'une conversation téléphonique destinée à dissiper le malaise entre les deux pays au lendemain des déclarations du président français appelant à l'arrêt de certaines livraisons d'armes à Israël.
Emmanuel Macron a cependant insisté sur l'urgence d'un cessez-le-feu à Gaza et au Liban, a annoncé l'Elysée, tandis que son interlocuteur israélien lui a demandé son "soutien" et "non des restrictions", selon son bureau.
"À la veille du premier anniversaire de l'offensive terroriste du Hamas contre Israël" le 7 octobre 2023, Emmanuel Macron "a exprimé la solidarité du peuple français avec le peuple israélien", a indiqué la présidence française. Emmanuel Macron a également dit "sa conviction que le temps du cessez-le-feu est désormais venu".
Les deux dirigeants ont évoqué "la situation au Proche-Orient, en toute franchise et dans le respect de l'amitié entre la France et Israël", a dit l'Elysée. Ils "assument leurs différences de vue tout comme leur volonté d'être chacun bien compris de l'autre", a-t-il ajouté.
"Le président de la République a redit au Premier ministre israélien que l'engagement de la France pour la sécurité d'Israël est indéfectible et lui a rappelé la mobilisation des moyens militaires français à sa défense lors des attaques menées par l'Iran au cours de ces derniers mois", a souligné la présidence française.
- "Pas de restrictions" -
Le bureau du Premier ministre israélien a de son côté rapporté que M. Netanyahu avait demandé du "soutien" au président français. "On attend des amis d'Israël qu'ils le soutiennent et ne lui imposent pas de restrictions qui ne feront que renforcer l'axe du mal iranien", a-t-il déclaré à Emmanuel Macron, présentant l'offensive de son pays contre le Hezbollah comme "une opportunité pour changer la réalité au Liban au profit de la stabilité, de la sécurité et de la paix dans toute la région".
Emmanuel Macron avait suscité la colère de Benjamin Netanyahu samedi en affirmant que la "priorité" était désormais à "une solution politique" et "qu'on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza" tout en précisant que la France n'en fournissait pas elle-même.
"Honte" aux dirigeants qui appellent à des embargos sur les livraisons d'armes à Israël, avait vivement répliqué le chef du gouvernement israélien.
Lors de leur conversation téléphonique, Emmanuel Macron a déclaré qu'Israël "a le droit de se défendre contre le terrorisme". "Les attaques contre Israël et ses citoyens doivent cesser, qu'elles soient le fait de l'Iran ou de ses auxiliaires dans la région", a dit le président français, selon l'Elysée.
"Les livraisons d'armes, la prolongation de la guerre à Gaza et son extension au Liban ne peuvent produire la sécurité attendue par les Israéliens et par tous dans la région", a également insisté la présidence.
Israël est engagé sur plusieurs fronts, en guerre contre le Hamas à Gaza et contre le Hezbollah au Liban, où il mène depuis lundi des opérations terrestres. L'Etat hébreu menace aussi de riposter à une attaque massive de missiles de l'Iran qui avait eu lieu mardi dernier.