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Le Conseil central de l'économie (CCE) et le Conseil national du travail (CNT), deux organes paritaires réunissant des représentants des employeurs et des syndicats, appellent, dans un avis commun, à passer d'un système de transports en commun "morcelé" à un système "intégré" dans lequel "toutes les composantes des transports en commun s'interconnectent parfaitement et se renforcent mutuellement".
Malgré la volonté des autorités d'oeuvrer à un "transfert modal" de la voiture vers d'autres moyens de transport, la part modale des transports en commun reste plus ou moins la même depuis des années, constatent le CCE et le CNE pour qui cette situation "est notamment liée au morcellement de l'offre des transports en commun, qui n'est favorable ni à l'attractivité ni à l'utilisation de ceux-ci".
"Les transports en commun ne deviendront réellement attractifs et n'inciteront à leur utilisation que lorsqu'ils se présenteront comme un système au fonctionnement optimal, cohérent, intégré: lorsqu'il sera possible de passer aisément et sans accrocs d'un mode de transport en commun à l'autre muni d'un seul et même titre de transport et que l'offre de plusieurs opérateurs pourra être utilisée sans que l'on ne doive se demander quel opérateur exploite quel moyen de transport", estiment encore le CCE et le CNE.
Dans leur avis commun, les deux Conseils suggèrent l'établissement d'un "cadre politique coordonné et cohérent" pour les transports en commun dans leur ensemble. Les deux organes voient dans la formation de nouveaux gouvernements à tous les niveaux de pouvoir une "occasion idéale de lancer cette nouvelle approche, qu'il nous faut saisir." Les Conseils appellent ainsi à entamer une réflexion au sein du CEMM (Comité exécutif des ministres de la mobilité) afin d'initier le processus de transition vers un système intégré de transports en commun.