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L'Autorité française de la concurrence enquête sur Nvidia, spécialiste américain de puces destinées à l'intelligence artificielle (IA), pour soupçons de pratiques anticoncurrentielles, mais aucune notification de griefs n'est prévue dans l'immédiat, a confirmé l'institution à l'AFP mercredi.
"Il y aura une notification de griefs mais ce n'est pas imminent", avait indiqué la veille à des journalistes le président de l'Autorité, Benoit Coeuré, interrogé sur des informations de Reuters selon lesquelles l'instance s'apprêtait à poursuivre Nvidia pour pratiques anticoncurrentielles présumées.
En septembre, le gendarme français de la concurrence avait déjà mené une perquisition chez l'entreprise à Paris.
Contacté par l'AFP, Nvidia n'a pas souhaité faire de commentaires.
Le concepteur américain de semi-conducteurs a rejoint cet été le club exclusif des entreprises aux plus fortes valorisations boursières mondiales, aux côtés d'Apple et Microsoft.
Le groupe doit sa popularité à ses cartes graphiques (GPU), des puces capables de gérer une quantité considérable de calculs, nécessaires au développement des programmes d'IA générative, c'est-à-dire capables de créer du texte, de la musique, des images ou de la vidéo en réponse à une requête en langage courant, à l'instar de l'interface ChatGPT.
Depuis le lancement de ChatGPT fin novembre 2022, le cours de l'action de Nvidia a ainsi été multiplié par huit.
L'Autorité de la concurrence a fait part en juin de ses préoccupations dans le domaine de l'intelligence artificielle.
"Il est essentiel que le fonctionnement concurrentiel du secteur soit favorable à l'innovation et permette la présence d'une multiplicité d'acteurs", a ainsi pointé l'institution dans un avis consultatif.