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La grève de 24 heures lancée jeudi à l'AFP a pris fin vendredi matin, après des garanties obtenues selon les syndicats face aux craintes d'une possible réforme du statut des journalistes travaillant dans ses bureaux hors de France.
L'actualité française n'a pas été couverte jeudi, notamment les cérémonies marquant les 80 ans du Débarquement et l'interview d'Emmanuel Macron sur TF1 et France 2, suivie en soirée par 7,6 millions de téléspectateurs.
Lors d'une réunion vendredi matin précédant la suspension de la grève, la direction de l'agence, présidée par Fabrice Fries, s'est engagée à maintenir durant un an les quelque 150 postes d'expatriés sous contrat français.
Elle a aussi prévu d'associer les organisations syndicales aux discussions sur les évolutions du réseau international de l'AFP, ont rapporté les représentants des salariés lors d'une assemblée générale.
Les journalistes AFP basés hors de France sont régis par deux principaux types de statut.
D'une part, le statut dit "siège", contrat de droit français qui s'accompagne d'avantages (frais de logement, de scolarité pour les enfants). Son titulaire est soumis à la mobilité en vigueur à l'AFP et ne peut rester plus de quelques années au même poste.
D'autre part, le statut dit "local", aligné sur le régime social du pays où le journaliste est basé, et non-soumis à la mobilité.
Une première rencontre avec la direction, lundi, avait fait craindre aux syndicats une diminution du nombre de postes "siège".
Le mouvement de protestation avait été déclenché par le cas d'un poste récemment pourvu au bureau de Bruxelles en passant de statut "siège" à "local" au moment de la nomination. La direction a promis vendredi de réexaminer le statut de la personne concernée.