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Washington, Madrid et Prague réclament des informations sur leurs ressortissants détenus au Venezuela, accusés d'être liés à un complot présumé visant à "déstabiliser" le pays.
Les autorités vénézuéliennes ont annoncé samedi l'arrestation de trois Américains, deux Espagnols et d'un Tchèque, affirmant avoir saisi quelque 400 fusils en provenance des États-Unis.
Le ministre vénézuélien de l'Intérieur, Diosdado Cabello, a alors évoqué un plan présumé destiné à "générer de la violence" et à "déstabiliser" le pays.
Selon lui, le président Nicolas Maduro, dont la réélection le 28 juillet est contestée par l'opposition et une partie de la communauté internationale, en était la cible, en même temps que d'autres responsables de l'exécutif.
Washington et Madrid ont démenti toute implication dans une opération de ce type.
En outre, le ministre vénézuélien de l'Intérieur a affirmé qu'un officier actif de l'armée américaine, Wilbert Castañeda, faisait partie des personnes arrêtées.
M. Cabello a identifié les deux autres Américains comme étant David Estrella et Aaron Barren Logan et les Espagnols comme étant José María Basoa et Andrés Martínez Adasme.
Ces hommes seraient liés aux agences de renseignement américaines et espagnoles, des affirmations catégoriquement démenties par Washington et Madrid.
Le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller a déclaré lundi que Washington recherche "des informations supplémentaires".
Madrid a également demandé lundi des "informations officielles et vérifiées" sur ses citoyens détenus, "ainsi qu'une clarification des accusations dont ils font l'objet".
Tout comme Prague qui a réclamé lundi des "informations détaillées" sur l'arrestation du ressortissant tchèque, Jan Darmovrzal.
Ces arrestations interviennent dans un contexte de tensions accrues entre le Venezuela et les États-Unis, ainsi qu'avec l'Espagne, au sujet de l'élection contestée du président Maduro.
Les relations diplomatiques avec l'Espagne se sont nettement détériorées, alors que le candidat de l'opposition Edmundo González Urrutia, est en exil à Madrid.