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A Washington, Caracas ou au Cap, des manifestations en soutien à Gaza un an après le 7-Octobre

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Leonardo Munoz

A Londres, Paris, Caracas, Washington ou encore au Cap, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi et dimanche leur soutien aux Palestiniens de Gaza mais aussi au Liban, près d'un an après les tueries du 7-Octobre et le début de la dévastatrice guerre de représailles d'Israël contre le Hamas.

A Washington, un homme, se présentant comme un journaliste, a tenté de s'immoler, ont constaté des journalistes de l'AFP, alors que plus d'un millier de manifestants en colère étaient rassemblés devant la Maison Blanche, beaucoup exigeant la fin de l'aide militaire américaine à son allié stratégique Israël.

Des passants et des policiers sont parvenus à éteindre les flammes en l'arrosant d'eau et à l'aide de keffiehs, les écharpes traditionnelles palestiniennes, et la police a précisé que ses "blessures ne mettaient pas sa vie en danger".

A New York, des milliers de personnes ont défilé dans le célèbre quartier de Times Square, certaines portant des photos de personnes tuées par l'offensive militaire israélienne Gaza, territoire désormais dévasté.

"En tant qu'Américains, nous en avons assez que l'argent de nos impôts aille à Israël pour bombarder des enfants en Palestine, puis au Liban", a affirmé un New-Yorkais, Daniel Perez.

Dimanche, à Sydney, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans Hyde Park, brandissant des drapeaux palestiniens et libanais. "Arrêtez d'armer Israël", affirmait une pancarte.

Samedi matin, un cortège de plusieurs milliers de manifestants s'est élancé dans le centre de Londres, l'ancien leader travailliste Jérémy Corbyn (aujourd'hui indépendant) ou encore l'ex-Premier ministre écossais Humza Yousaf en tête.

"Free, free Palestine" ou "Arrêtez de bombarder des hôpitaux" scandaient les manifestants, qui ont défilé dans le calme.

"Combien de Palestiniens ou de Libanais innocents doivent encore mourir?", s'interrogeait une manifestante, Sophia Thomson, 27 ans.

- 26 interpellations à Berlin -

L'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre a entraîné la mort de 1.205 personnes, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Une manifestation en leur hommage doit se tenir dimanche à Londres.

Au cours de l'offensive menée en riposte par Israël, au moins 41.825 Palestiniens ont été tués à Gaza, en majorité des civils, selon le chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugés fiables par l'ONU.

Au Liban, où le Hezbollah a ouvert un front en soutien au Hamas, plus de 2.000 personnes ont été tuées depuis octobre 2023, selon les autorités.

A Dublin, plusieurs centaines de personnes ont manifesté aux cris de "liberté et justice pour les Palestiniens".

A Berlin, une manifestation propalestinienne a rassemblé plus de 1.000 personnes et une autre pro-israélienne en a réuni environ 650, selon la police.

A l'extérieur du cortège de cette dernière manifestation, 26 personnes qui avaient apostrophé les manifestants ont été interpellées, selon la même source.

- "Bien trop tard" -

A Rome, des heurts ont opposé des jeunes propalestiniens à la police, avec jets de bouteilles, pétards, gaz lacrymogènes et usage de canons à eau, après une manifestation ayant réuni des milliers de personnes.

"L'Italie doit arrêter de vendre et d'envoyer des armes à Israël", "Palestine libre" et "Israël Etat criminel", ont crié les manifestants.

En France, plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris et dans plusieurs autres villes pour marquer leur "solidarité avec les peuples palestinien et libanais" et demander au gouvernement français d'agir davantage.

A Paris, sous un soleil radieux, 5.000 manifestants, selon la police, ont défilé aux cris de "Palestine vivra, Palestine vaincra". En tête de cortège, plusieurs figures politiques de la gauche radicale, notamment le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon.

Le président français Emmanuel Macron s'est prononcé samedi pour l'arrêt des livraisons à Israël d'armes utilisées à Gaza.

Mais pour Mohammed Ghili, 52 ans, membre de l'association Solidarité Palestine, si "c'est une bonne nouvelle, ça arrive bien trop tard" face à ce qu'il nomme "génocide".

Dans la foule, Maya, 37 ans, chercheuse en physique franco-libanaise arrivée de Beyrouth il y a une semaine, s'est dite "sidérée du traitement médiatique" de l'escalade au Liban. "On n'entend pas parler des bombardements des civils".

- "Iran, frappe Tel Aviv" -

A Bâle, en Suisse, des milliers de personnes se sont rassemblées à l'appel de la Fédération Suisse-Palestine et d'une centaine d'organisations.

A Madrid, 5.000 personnes, selon les autorités, ont manifesté, brandissant des pancartes "Boycott Israël" ou "L'humanité est morte à Gaza".

Les manifestants ont appelé le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui a multiplié ces derniers mois les prises de position critiques vis-à-vis d'Israël, à rompre les relations diplomatiques avec ce pays.

Au Venezuela, des centaines de partisans du gouvernement de Nicolas Maduro et des membres de la communauté arabe se sont rassemblés devant le siège de l'ONU à Caracas.

Portant un drapeau palestinien de 25 mètres de long et criant "Vive la Palestine libre" ou "Iran, Iran, frappe Tel Aviv", les chavistes ont remis à l'ONU un document appelant à la fin du "génocide" du peuple palestinien et à des "actions concrètes" à l'encontre d'Israël.

En Afrique du Sud, dans le centre du Cap, des centaines de personnes ont défilé, agitant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans anti-israéliens.

Brandissant des pancartes accusant Israël de génocide et de racisme, les manifestants -- dont beaucoup portaient le keffieh, symbole de la lutte palestinienne contre Israël -- se sont dirigés vers le Parlement.

"Israël est un Etat raciste" et "Nous sommes tous des Palestiniens", ont scandé les manifestants.

Certains ont exprimé leur soutien à la plainte déposée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ). Pretoria soutient que l'offensive israélienne à Gaza viole la convention de l'ONU de 1948 sur le génocide.

De nombreux Sud-Africains comparent la position d'Israël envers les Palestiniens à l'apartheid, le régime ségrégationniste imposé par la minorité blanche dans le pays jusqu'aux premières élections multiraciales de 1994.

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