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La municipalité de Rome a dévoilé lundi un projet de construction d'un incinérateur spécial, qui devrait lui permettre de résoudre en trois ans le problème récurrent de la gestion de ses déchets grâce à un investissement d'environ un milliard d'euros.
"L'objectif est de démarrer les travaux au premier trimestre 2025 pour que l'établissement soit prêt à l'été 2027", a déclaré le maire de Rome Roberto Gualtieri lors d'une conférence de presse.
Interrogé sur son coût, M. Gualtieri a indiqué qu'il s'élevait à "environ un milliard d'euros".
Le "thermovalorisateur" - qui dégagera de l'énergie nécessaire à 200.000 foyers - brûlera 600.000 tonnes d'ordures par an. Plusieurs entreprises sont impliquées dans sa réalisation, dont le Français Suez, spécialisé dans le traitement des déchets.
L'établissement sera construit à Santa Palomba, à une dizaine de kilomètres au sud de la capitale italienne.
Rome connaît depuis des années des problèmes récurrents dans la gestion de ses déchets, environ 1.600.000 tonnes par an, avec des décharges qui débordent d'ordures, obligeant la municipalité à les envoyer un peu partout en Italie pour s'en débarrasser.
La "Ville éternelle", visitée chaque année par des millions de touristes, ne compte que de trop rares poubelles publiques qui débordent régulièrement sur les trottoirs, une situation dénoncée par les habitants et les associations.
L'établissement à Santa Palomba permettra non seulement de produire de l'énergie pour 200.000 familles mais également de récupérer 10.000 tonnes d'acier, 2.000 tonnes d'aluminium et 1.600 tonnes de cuivre par an, selon ses concepteurs.
Les promoteurs ont insisté sur les bienfaits du "thermovalorisateur" de Santa Palomba pour l'environnement : il émettra ainsi moins de 5 mg/m3 de particules fines, contre 4.000 mg pour une cheminée au feu de bois.
L'Italie comptait en 2022 36 établissements de ce type, concentrés essentiellement dans le centre-nord du pays.