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Athènes a nié jeudi que le renforcement des contrôles aux frontières allemandes entraînerait le retour de "milliers" de migrants et de demandeurs d'asile vers la Grèce.
"Il n'y a jamais eu et il n'y a toujours pas question de retours massifs" en Grèce, a affirmé le ministre des migrations, Nikos Panagiotopoulos, à la chaîne de télévision publique grecque ERT.
Au début du mois, l'Allemagne a renforcé les contrôles aux frontières avec cinq de ses voisins européens, à savoir la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark, pour endiguer le nombre de demandeurs d'asile.
Des mesures similaires avaient été déjà prises aux frontières avec la Pologne, la République tchèque, l'Autriche et la Suisse.
Cette décision fait suite à une série d'attentats extrémistes meurtriers, qui ont attisé le mouvement anti-migrant et renforcé le soutien au parti allemand d'extrême droite (AfD) tout en suscitant des critiques de la part d'autres pays de l'UE.
La ministre de l'Intérieur Nancy Faeser avait récemment dit espérer que la généralisation des contrôles aux frontières permettra d'"augmenter massivement les refoulements" d'étrangers aux frontières en Allemagne sans toutefois donner d'estimation précise du nombre de personnes concernées.
Ces "refoulements" ne concernent pas que la Grèce.
L'idée de l'Allemagne est d'être plus efficace dans la mise en oeuvre des renvois de demandeurs d'asile sous régime "Dublin" dont la charge est censée revenir aux pays d'entrée dans l'UE.
Nikos Panagiotopoulos a nié que des "milliers" de migrants seraient expulsés vers la Grèce en vertu de la nouvelle politique allemande.
Il a déclaré que les accords de l'UE prévoyaient "un nombre très limité" de personnes renvoyées en Grèce.
L'une de principales portes d'entrée des migrants en Europe, la Grèce est réticente à l'idée d'accueillir de nouveaux demandeurs d'asile après avoir connu cette dernière décennie une augmentation de migrants.