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Plusieurs milliers de manifestants de la FGTB, venus des régionales du Centre, de la Wallonie picarde et de Mons-Borinage, ont manifesté lundi dans le centre de Mons contre les mesures d'austérité budgétaires votées par les eurodéputés à la fin du mois d'avril. Les militants se sont réunis sur l'esplanade de la gare de Mons avant de se rendre en cortège vers la Grand-Place.
"Nous ne paierons pas" ou encore "stop à l'austérité", ont martelé les militants. "Les partis progressistes belges, grâce à la mobilisation de la FGTB, n'ont pas voté ces règles budgétaires. Mais leur refus n'a pas suffi à enrayer la machine, car tous les autres ont voté pour", a indiqué le syndicat dans un communiqué.
"Notre but est de combattre les politiques d'austérité qui s'annoncent, après la décision du Parlement européen de remettre en route les critères de Maastricht, qui avaient été mis entre parenthèses en raison de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine", a expliqué le secrétaire régional de la FGTB, Ahmed Ryadi.
"On estime qu'il faut revenir dans les clous, ce qui imposerait à un pays comme la Belgique un sacrifice entre 5 et 7 milliards d'euros par an, c'est énorme. On sait que cela risque de faire très mal aux travailleurs, aux allocataires sociaux, aux plus démunis. Nous demandons qu'on ne touche pas à la sécurité sociale et à son unité au niveau belge, qu'on trouve les moyens de payer ailleurs que chez les malades, les chômeurs, les pensionnés, notamment en taxant les gros patrimoines."
Selon la FGTB, les critères fixés en 1992 par le Traité de Maastricht "sont aujourd'hui totalement déconnectés de la réalité socio-économique des pays auxquels ils s'appliquent".
Plusieurs manifestations du syndicat socialiste ont eu lieu lundi, notamment à Liège, Bruxelles, Namur et Verviers.