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L'Union européenne a adopté définitivement, mardi, deux directives renforçant le rôle des organismes nationaux chargés de promouvoir l'égalité des chances et de lutter contre les discriminations, à la grande satisfaction du centre belge Unia.
La nouvelle législation "fixe des standards pour garantir l'indépendance des organismes de promotion de l'égalité tels qu'Unia, pour leur assurer des ressources suffisantes et pour renforcer leur mandat et leurs pouvoirs", a expliqué Patrick Charlier, directeur d'Unia, dans un communiqué.
"Ce texte nous permet de faire un pas de plus vers une Union européenne de l'égalité où chacun et chacune a des chances égales de se développer, d'être en bonne santé et de contribuer à la société", a ajouté la secrétaire d'État fédérale Marie-Colline Leroy, qui présidait cette réunion du Conseil (États membres), la première consacrée exclusivement aux enjeux d'égalité.
Unia dit satisfaire déjà en grande partie aux normes de qualité requises. Toutefois, l'accord de coopération qui a créé le centre interfédéral en juin 2013 devra être revu, non seulement pour le rendre conforme aux dispositions européennes, "mais aussi pour l'adapter aux enjeux contemporains", selon Unia.
"Il est par exemple nécessaire de prévoir l'appel public pour les mandats au conseil d'administration, d'adapter le budget d'Unia aux besoins, aux missions et aux mandats complémentaires, d'intégrer la discrimination intersectionnelle ou encore de donner à Unia accès à certaines informations et aux statistiques relatives à l'égalité, notamment dans le cadre du traitement de dossiers individuels."
Les États membres disposent désormais de deux ans pour transposer les directives dans leur droit national. Unia insiste pour que les différents niveaux de pouvoir revoient l'accord de coopération dans ce délai.