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L'Espagne s'efforcera de "maintenir les meilleures relations avec le peuple vénézuélien", a déclaré jeudi la porte-parole du gouvernement Pilar Alegria, après la proposition du chef du parlement du Venezuela de rompre les relations avec Madrid.
"L'ambassade au Venezuela fonctionne de manière tout à fait normale", a affirmé Mme Alegria à la presse, dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays après que le Congrès espagnol a demandé à Madrid de reconnaître la victoire à la présidentielle vénézuélienne du candidat de l'opposition Edmundo Gonzalez Urrutia, qui a trouvé asile en Espagne.
Mercredi, sur proposition du Parti populaire (PP), la principale formation de l'opposition de droite, le Parlement espagnol a adopté une proposition demandant au chef de gouvernement socialiste Pedro Sánchez de reconnaître Edmundo González Urrutia "comme le légitime vainqueur de l'élection" du 28 juillet et "donc comme le président élu et légitime du Venezuela.
Elle n'a qu'une valeur symbolique, la décision de reconnaître ou non M. González Urrutia comme président du Venezuela revenant au gouvernement Sánchez, qui comme l'ensemble des autres gouvernements européens, réclame la publication complète des procès-verbaux des bureaux de vote aux autorités vénézuéliennes, mais n'a pas reconnu la victoire de M. González Urrutia.
Dans la foulée de ce vote, le président du parlement vénézuélien Jorge Rodriguez a proposé mercredi à l'Assemblée nationale d'adopter une résolution exhortant Nicolas Maduro à rompre "toutes les relations" avec l'Espagne.
Le président socialiste Maduro, a été proclamé vainqueur avec 52% des voix, mais selon l'opposition, M. Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 60% des voix. Après l'annonce de la réélection de M. Maduro, des manifestations spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés. Quelque 2.400 personnes ont été arrêtées, de source officielle.