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Environ 25.000 personnes ont manifesté jeudi, selon les organisateurs, dans le centre de Vienne contre le retour possible au pouvoir en Autriche de l'extrême droite après les législatives de dimanche qui l'ont vue arriver en tête.
"Le parti autrichien de la Liberté (FPÖ) est un danger parce qu'il a déjà dit qu'il voulait gouverner à l'image du (Premier ministre illibéral) Viktor Orban en Hongrie", a déclaré à l'AFP Rihab Toumi, une étudiante de 26 ans.
Avec près de 29% des voix, il pourrait se voir confier par le président de la République la charge de former un gouvernement dans les prochains jours.
Si le FPÖ a enregistré une victoire historique, aucun parti ne souhaite coopérer avec Herbert Kickl, le chef jugé trop radical de cette formation fondée par d'anciens nazis.
"Défendons la démocratie !", "Pas d'alliance avec les amis de Poutine !" : sous des slogans hostiles au FPÖ, les manifestants se sont rassemblés devant l'université avant de marcher en direction du Parlement, qui pourrait aussi pour la première fois être présidé, prochainement, par l'extrême droite.
Ils veulent se rassembler tous les jeudis, ces manifestations hebdomadaires ayant déjà eu lieu après la formation de coalitions incluant l'extrême droite en 2000 et en 2017.
Seuls les conservateurs du parti ÖVP, du chancelier sortant Karl Nehammer, qui ont récolté plus de 26% des voix, ne s'opposent pas nécessairement à une coalition avec le FPÖ. Ils ont toutefois souligné à plusieurs reprises qu'ils n'entreront pas dans un gouvernement avec M. Kickl lui-même.
Le président autrichien Alexander Van der Bellen entamera vendredi des entretiens exploratoires avec tous les chefs de parti. Si le FPÖ et l'ÖVP ne parviennent pas à un accord, une coalition des conservateurs avec les sociaux-démocrates du SPÖ et les libéraux de NEOS est une alternative possible.