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Le Kremlin a accentué dimanche la pression sur l'Ukraine en menaçant d'étendre ses revendications territoriales. Dans une interview accordée à la télévision publique russe, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a déclaré que toutes les initiatives de paix du président Vladimir Poutine étaient liées "à l'évolution de la situation sur le terrain".
L'interview a été annoncée dimanche sur Telegram par Pavel Sarubin, un journaliste proche du Kremlin.
"La situation de Kiev ne cesse de se dégrader", a souligné M. Peskov. "La dynamique sur le front est en notre faveur. Un dirigeant responsable devrait en tenir compte et examiner sérieusement la proposition de M. Poutine", a-t-il ajouté.
Le porte-parole a également affirmé que le Kremlin n'était nullement intéressé par la conclusion d'un accord avec le président ukrainien. Pour Moscou, Zelensky ne peut plus prétendre être un représentant légitime de Kiev, son mandat ayant expiré.
En raison de l'invasion russe sur ses terres, l'Ukraine n'a pas été en mesure d'organiser des élections. Cependant, selon les juristes ukrainiens, le droit de la guerre autorise la prolongation des pouvoirs de Zelensky. Moscou contesterait cette interprétation dans le but de semer le trouble en Ukraine et de saper la crédibilité de Zelensky sur la scène internationale.
Quelques jours auparavant, Poutine avait posé comme condition préalable à toute négociation le retrait total des troupes ukrainiennes des régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia. Moscou revendique également la Crimée, annexée dès 2014. L'Ukraine a balayé ces exigences, les qualifiant d'absurdes.
