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Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg avertit les Alliés, de part et d'autre de l'Atlantique, contre toute tentation "isolationniste", dans un discours d'adieu qu'il doit prononcer jeudi, à quelques jours de son départ de l'Alliance.
Après dix ans passés à la tête de l'Otan, le responsable norvégien lance dans ce dernier discours plusieurs mises en garde et délivre quelques conseils, au risque d'irriter certains des 32 pays membres.
"Des voix se sont élevées des deux côtés de l'Atlantique pour appeler l'Amérique et l'Europe à prendre des chemins différents (...) L'isolationnisme ne garantira la sécurité de personne", doit déclarer M. Stoltenberg dans ce discours, dont des extraits ont été rendus publics par l'Otan.
Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a tancé à plusieurs reprises ses alliés européens, accusés d'être de "mauvais payeurs", allant même jusqu'à menacer de les lâcher face à une attaque russe s'ils ne contribuaient pas suffisamment au financement de l'Alliance.
"La pertinence de l'Alliance atlantique a été remise en question. Elle a été considérée comme divisée, obsolète, frappée de mort cérébrale. Mais la réalité est que l'Otan est forte, unie et plus importante que jamais", doit encore affirmer M. Stoltenberg.
Encore faudra-t-il assurer son avenir. "Nous devons être prêts à payer le prix de la paix", compte avertir le patron de l'Otan, en appelant les Alliés à dépenser plus. "Plus il y a d'argent, plus notre défense sera forte, plus efficace sera notre dissuasion et plus grande notre sécurité", assure-t-il, selon les extraits dévoilés.
Seuls 23 des 32 pays membres ont atteint l'objectif fixé par l'Otan, il y a dix ans, de dépenser au moins 2% de leur Produit intérieur brut (PIB) aux dépenses militaires. C'est une "bonne nouvelle", mais "la mauvaise, c'est que ce n'est plus suffisant pour garantir notre sécurité", compte-t-il encore ajouter.