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La flamme des Jeux olympiques de Paris-2024, allumée le 16 avril à Olympie, a été formellement remise vendredi par la Grèce à Tony Estanguet, président du comité d'organisation, lors d'une cérémonie au Stade panathénaïque d'Athènes.
Elle embarquera samedi à bord du trois-mâts Belem pour rallier Marseille où elle arrivera le 8 mai, avant d'entamer son long voyage à travers la France.
Tony Estanguet a annoncé que le nageur Florent Manaudou, quadruple médaillé olympique et notamment champion olympique du 50 m nage libre en 2012 à Londres, serait le premier porteur de la flamme dans la cité phocéenne.
"C'était une évidence pour nous que la flamme revienne en France dans les mains d'un Olympien, l'un des plus emblématiques de sa génération", a dit le patron du Cojo lors de sa prise de parole, avant de recevoir la flamme des mains de Spyros Capralos, président du comité olympique hellénique.
"Quelle chance d'avoir l'une des plus mythiques fratries du sport français pour cette formidable aventure" a-t-il ajouté, en référence au fait que sa soeur aînée, Laure Manaudou, avait été la première relayeuse française à Olympie le 16 avril.
Dix jours plus tard, le relais en Grèce a pris fin lors de cette cérémonie dans l'enceinte historique du Stade Panathénaïque, qui avait accueilli les premiers JO de l'ère moderne en 1896.
- Des Jeux "plus responsables" -
Pour porter la flamme lors des derniers mètres de relais dans cette enceinte mythique, deux championnes françaises, la patineuse de danse sur glace Gabriella Papadakis, médaillée d'or aux Jeux d'hiver de Pékin en 2022, et l'ancienne nageuse paralympique Béatrice Hess avaient été choisies.
La Grecque Antigoni Ntrismpioti, double championne d'Europe de marche, et le capitaine de l'équipe grecque de water-polo, Ioannis Fountoulis, médaillé d'argent aux Jeux de Tokyo en 2021, ont également eu cet honneur.
Au Stade panathénaïque, Nana Mouskouri, la chanteuse grecque de 89 ans connue dans le monde entier, a interprété les hymnes de la Grèce et de la France.
Puis le président du Cojo, Tony Estanguet, a déclaré que l'objectif de Paris était d'organiser "des Jeux spectaculaires mais aussi plus responsables, qui contribueront à une société plus inclusive".
Les organisateurs veulent s'assurer "que le plus grand événement du monde joue un rôle d'accélérateur pour répondre aux questions cruciales de notre temps", a ajouté Tony Estanguet.
Après avoir passé la nuit à l'ambassade de France à Athènes, conservée dans une lanterne olympique, la flamme entamera samedi son voyage vers la France à bord du trois-mâts barque Belem, un navire du XIXe siècle.
Dimanche, le navire quittera le canal de Corinthe, une prouesse d'ingénierie du XIXe siècle construite avec la contribution des banques et des ingénieurs français.
Après son arrivée dans le Vieux-Port le 8 mai, la flamme entamera son parcours en France. Elle traversera le pays à travers 450 villes, passant également par les Antilles et la Polynésie française, pour arriver à Paris le jour de la cérémonie d'ouverture des Jeux, le 26 juillet. L'évènement se tiendra jusqu'au 11 août dans un climat international marqué notamment par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient.
D'Athènes, la ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra a souhaité, lors d'un point-presse, que "ces Jeux permettent de faire émerger une nouvelle norme dans l'organisation de grands événements sportifs". Elle a rappelé que ces JO seraient les premiers de l'histoire "écologiques, paritaires et décentralisés", avec des épreuves dans 73 collectivités.