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En mer pour sauver des vies: JOUR 2- Les journalistes peuvent se transformer en infirmiers

Chaque année, des milliers de personnes risquent leur vie en tentant de traverser la mer Méditerranée. Ils fuient la guerre, la pauvreté et les persécutions. Dans ces eaux souvent hostiles, Médecin Sans Frontière (MSF) mène des missions de sauvetage vital avec son bateau, le Geo Barents. Une équipe de RTL info a pu embarquer exceptionnellement sur ce navire. Tous les jours, dans ce carnet de bord, nous vous faisons découvrir la vie à bord. 

Une alarme retentit. L'alerte est bruyante et suivie d'un message : "Tout le monde sur le pont". C'est une simulation d'incendie. Tous les membres de l'équipage coopèrent. Sur le pont, nous assistons à un exercice d'urgence. Au cas où nous devrions abandonner le bateau, vous devez connaître les bons réflexes, explique un membre de l'équipage. Nous enfilons des gilets de sauvetage ainsi que des combinaisons thermiques, indispensables en cas d'incident. 

Alors que le navire fait cap vers le sud et les côtes de la Libye et de la Tunisie, les briefings et entraînements de sécurité s'enchaînent. 

Ces formations montrent que chacun, sur ce bateau, même les journalistes, doit être préparé à une situation critique. Si les équipes sont dépassées par l'ampleur d'un sauvetage, tout le monde doit être prêt à réagir. Le bateau peut accueillir jusqu'à 600 survivants en mer, alors que l'équipe de Médecins sans frontières est composée d'une vingtaine de personnes. 

Tout le monde, à bord, doit notamment apprendre et maîtriser les gestes de premier soin: massage cardiaque, utilisation du défibrillateur ou encore transport d'une civière. "Il est toujours possible que les besoins dépassent la capacité de l'équipe médicale, dit Ryan McHenry, le médecin. C'est un bateau, ce n'est pas un hôpital. Nous avons une équipe médicale très efficace, mais petite. C'est très important que tout le monde sur ce navire soit en mesure de délivrer des soins en fonction de ses capacités."

Ces exercices préparatoires nous rappellent que la situation peut rapidement devenir critique. Les personnes secourues en mer peuvent se trouver dans des états de santé graves. Ils embarquent dans des bateaux de fortune loin d'être adaptés à la mer Méditerranée et se mettent clairement en danger de mort pour fuir leur pays d'origine.

Nous continuons à avancer vers le sud avec un œil sur les conditions météos. Si elles sont bonnes, les départs depuis les côtes libyennes ou tunisiennes seront nombreux. Le Geo Barents de Médecins Sans Frontières devra alors se rendre de toute urgence en zone de sauvetage, pour éviter des catastrophes. 
 

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