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Wall Street termine partagée, consolidation avant un indicateur d'inflation

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STEPHANIE KEITH

La Bourse de New York a terminé majoritairement dans le rouge mercredi, épuisée par une longue série de gains et prise d'un accès de prudence avant la publication, vendredi, d'un indicateur d'inflation.

Le Dow Jones a perdu 0,70% et l'indice élargi S&P 500, 0,19%, tandis que l'indice Nasdaq a fini proche de l'équilibre (+0,04%).

Le Dow Jones restait sur quatre records d'affilée en clôture et sur huit séances positives en dix journées de Bourse.

"On a eu droit à une belle séquence", a commenté Tom Cahill, de Ventura Wealth Management, pour qui le temps était venu d'une respiration.

Pour le gérant, "il y a aussi de l'excitation avant les chiffres d'inflation de vendredi", l'incertitude incitant les opérateurs à prendre des précautions. "Ils n'ont aucune incitation à bouger avant."

Les économistes s'attendent à un ralentissement, en août, de l'indice des prix à la consommation PCE, donnée d'inflation la plus suivie par la banque centrale américaine (Fed), à 2,3% sur un an contre 2,5% en juillet.

Pour Tom Cahill, Wall Street cherchera d'autres informations dans le rapport PCE, notamment celles concernant la consommation des ménages.

"La consommation résiste, mais si vous écoutez les commentaires de patrons d'entreprises, leur discours est plus pessimiste que ce que l'on voit dans les indicateurs" macroéconomiques, souligne-t-il.

Durant cette journée terne, le Nasdaq est parvenu à finir dans le vert grâce au secteur des semi-conducteurs, en particulier Nvidia (+2,18).

Cette industrie a été portée en Bourse par un rapport du cabinet de conseil Bain & Company, qui prévoit une croissance annuelle de 40% à 55% pour les équipements et logiciels dédiés à l'intelligence artificielle (IA) d'ici 2027.

AMD (+2,34%), Intel (+3,20%) et le concepteur de puces Arm (+2,18%) ont aussi profité de ce rapport.

Meta a été salué (+0,88%) après la présentation de ses dernières innovations lors de la conférence Connect, notamment un assistant IA avec lequel on peut converser à l'oral et des lunettes connectées.

US Steel a gagné un peu de terrain (+1,11%) après que des arbitres ont estimé que les conditions de son possible rachat par Nippon Steel respectaient bien les termes de l'accord social en vigueur au sein de l'aciériste.

Le dossier reste néanmoins suspendu à la décision du président Joe Biden, qui ne devrait statuer qu'après l'élection.

General Motors (-4,87%), Rivian (-6,84%) et Ford (-4,14%) ont été victimes d'un abaissement de recommandation de Morgan Stanley, qui pointe la concurrence chinoise ainsi qu'une hausse des stocks aux Etats-Unis.

Le géant des paris Flutter (FanDuel, Paddy Power, Betfair) a été plebiscité (+5,12%) après avoir publié des objectifs à moyen terme plus ambitieux que prévu par le marché.

Le groupe voit désormais le marché américain des paris et jeux en ligne atteindre 63 milliards de dollars d'ici 2030.

Son concurrent américain DraftKings n'a pas été en reste (+5,01%).

Amgen (-5,46%) n'a pas tiré profit de résultats positifs d'études cliniques pour ses traitements rocatinlimab contre l'eczéma et Uplizna contre la myasthénie (maladie neuro-musculaire).

Les analystes ont accueilli sans enthousiasme ces résultats, les jugeant insuffisants pour bien positionner ces médicaments face à la concurrence.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans remontait sensiblement à 3,79% contre 3,73% la veille en clôture.

Selon Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex, les investisseurs se détournent des bons du Trésor de long terme à la faveur des échéances courtes et moyennes, plus sensibles au début de l'assouplissement monétaire de la banque centrale américaine (Fed).

  1. Nasdaq

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