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La Bourse de New York a terminé en hausse, vendredi, soulagée par un indicateur d'inflation moins mauvais qu'attendu et par les résultats de Microsoft et Alphabet, qui contrastent avec la déception de Meta.
Le Dow Jones s'est octroyé 0,40%, l'indice Nasdaq a gagné 2,03% et l'indice élargi S&P 500 a pris 1,02%.
"La principale force de traction a été assurée par les résultats du secteur technologique", a commenté Steve Sosnick, d'Interactive Brokers. "La nervosité qu'avait suscité Meta la veille s'est dissipée."
Alphabet (+9,97%) et Microsoft (+1,82%) ont ainsi publié des comptes étincelants, jeudi, après Bourse, en forte croissance dans toutes leurs activités.
De l'avis des analystes, à la différence de Meta ou Amazon, les deux autres ogres de l'intelligence artificielle (IA), le groupe de Mountain View (Californie) et son rival de Redmond (Etat du Washington) offrent déjà des déclinaisons claires de l'IA sur leurs produits phares.
Pour ne rien gâcher, Alphabet a annoncé la distribution du premier dividende de son histoire, ce qui lui a valu de traverser la séance pied au plancher.
Mercredi, Meta avait contrarié la place new-yorkaise en annonçant des prévisions en-deçà des attentes pour le trimestre et des dépenses d'investissement supérieures aux anticipations.
Inspirées par Alphabet et Microsoft, la plupart des capitalisations géantes du Nasdaq se sont remises à tirer Wall Street, comme elles l'ont fait durant la majeure partie des 18 derniers mois.
Malmené ces deux dernières semaines, le champion de l'IA Nvidia s'est cabré (+6,18%), de même que son concurrent Broadcom (+3,84%) et Amazon (+3,43%), qui publiera, lui, mardi.
Outre l'élan de la tech, "il y a aussi eu un peu de soulagement" après la publication de l'indice de prix à la consommation PCE, selon lequel l'inflation a atteint 0,3% sur un mois en mars, conformément aux attentes, inchangée par rapport au mois précédent, selon Steve Sosnick.
Hors alimentation et énergie, l'indice, très suivi par la banque centrale américaine (Fed), est également ressorti à 0,3%, là aussi en ligne avec les prédictions des économistes.
Le marché s'est concentré sur la progression sur un mois et a fait peu de cas de l'inflation sur un an, qui a atteint 2,7%, soit davantage que les 2,6% annoncés par les économistes.
Même si l'évolution des prix reste plus rapide que ne le voudrait la Fed, "le chiffre était suffisant pour calmer un peu la nervosité", en particulier sur le marché obligataire, selon Steve Sosnick.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est ainsi détendu, à 4,66%, contre 4,70% la veille en clôture.
Malgré le sursaut de vendredi, Steve Sosnick s'attend à ce que le marché continue à réagir au jour le jour, sans imprimer une tendance claire aux indices.
Wall Street se prépare ainsi à une semaine chargée, avec la réunion de la Fed (mardi et mercredi), le rapport sur l'emploi (vendredi) et de nouvelles publications de sociétés, notamment Amazon (mardi) et Apple (jeudi).
A la cote, le fabricant américain de semi-conducteurs Intel est allé à contre-courant du secteur, (-9,20%) après une perte nette au premier trimestre, assortie de prévisions pour la période en cours qui ont hérissé le marché.
ExxonMobil a été sanctionné (-2,78%) pour son bénéfice net inférieur aux attentes, du fait notamment de marges moindres sur les produits raffinés et d'ajustements de stocks.
Son concurrent, Chevron, a fait mieux (+0,37%), bien qu'ayant également souffert d'un resserrement des marges relatives au raffinage et des cours déprimés du gaz naturel, avec, là aussi, une déception sur le bénéfice trimestriel.
Snap, maison mère du réseau social Snapchat, a été catapulté (+27,63%), après avoir favorablement surpris sur ses résultats. Le groupe a vu ses revenus par utilisateur progresser et le nombre d'abonnés à son offre payante bondir.