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La Bourse de New York a ouvert sur une notre contrastée, vendredi, encouragée par la confirmation du ralentissement modéré du marché de l'emploi, qui augmente encore la probabilité d'une baisse de taux de la banque centrale américaine (Fed).
Vers 14H00 GTM, le Dow Jones s'effritait de 0,06%, l'indice Nasdaq grapillait 0,47% et l'indice élargi S&P 500 prenait 0,15%.
L'événement le plus attendu de cette séance prise en sandwich entre un jour férié (la fête nationale jeudi) et un week-end était le rapport mensuel sur l'emploi du ministère du Travail.
Il a montré que l'économie américaine avait créé 206.000 emplois en juin, soit plus que les projections des économistes (190.000).
Cette petite surprise à la hausse a été contrebalancée par la révision en baisse de 111.000 créations de postes lors des mois d'avril et mai, ainsi que par l'accélération du taux de chômage, à 4,1% contre 4,0% précédemment.
"Même si ce taux montre que le marché du travail reste résilient, la trajectoire (du taux de chômage) s'affirme" vers le haut, a commenté Quincy Krosby, de LPL Financial.
"Cela va dans le même sens que les derniers indicateurs", notamment les indices d'activité dans les secteurs manufacturier et des services, qui ont chacun mis en évidence une contraction, a souligné l'analyste.
"C'est pour cela que le marché actions gagne du terrain, car il pense que la Fed va devoir baisser ses taux plus d'une fois" cette année, a-t-elle ajouté.
Les investisseurs attribuent désormais une probabilité de 72% au scénario incluant deux coups de rabot de la banque centrale américaine d'ici la fin 2024, en septembre puis en décembre.
Comme l'ont montré de récentes déclarations de plusieurs d'entre eux, les membres de la Fed "sont plus attentifs aux risques pour l'emploi" que représentent des taux d'intérêt élevés durant une période prolongée, a abondé, dans une note, Nancy Vanden Houten, d'Oxford Economics.
Les taux obligataires ont réagi beaucoup plus nettement que le marché actions. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans est tombé à 4,62%, au plus bas depuis trois mois, contre 4,70% la veille.
Outre le fait que Nasdaq et S&P 500 restent sur une série de records et que le marché s'essouffle, la réaction mesurée du marché actions tient aussi à la vigilance des investisseurs quant à un possible fléchissement brutal de l'activité économique américaine.
"Il y a de la préoccupation", indique Quincy Krosby. "La question est de savoir si elle va se transformer en inquiétude. (...) La Fed veut un refroidissement (de l'économie), mais pas une glaciation."
A la cote, comme à de très nombreuses reprises depuis 20 mois, les valeurs de l'intelligence artificielle (IA) entraînaient le Nasdaq et le S&P 500, tandis que le Dow Jones marquait le pas.
Meta (+2,50%), Alphabet (+1,97%) et les spécialistes des semi-conducteurs AMD (+2,54%) et Arm (+6,36%) se distinguaient particulièrement.
Tesla restait sur la pente ascendante (+0,99%), toujours porté par des ventes trimestrielles meilleures que prévu ainsi que la perspective de la présentation de son robot-taxi, le 8 août.
Pour les analystes de Wedbush Securities, le constructeur automobile "est le titre associé à l'intelligence artificielle (IA) le plus sous-valorisé du marché".
Macy's prenait de la hauteur (+9,96%), sur la foi d'une information du Wall Street Journal, selon laquelle les deux sociétés d'investissement Arkhouse Management et Brigade Capital Management ont de nouveau relevé leur offre sur l'enseigne de grands magasins, désormais valorisée 6,9 milliards de dollars.
Le bitcoin est tombé, vendredi, à son plus bas niveau depuis quatre mois, entraînant avec lui la plupart des valeurs du secteur, telles les "mineurs" (créateur de cryptomonnaies) Marathon Digital Holdings (-5,29%) et Riot Platforms (-3,03%), la plateforme d'échanges de monnaies numériques Coinbase (-4,89%) et le site de courtage Robinhood (-3,01%).