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A quelques semaines de la grand-messe agricole à Libramont, Biowallonie proposait aux professionnels ce vendredi à Assesse un salon entièrement consacré aux cultures biologiques. Les organisateurs espéraient accueillir entre 350 et 500 visiteurs, essentiellement des producteurs, déjà actifs dans le bio ou qui envisagent de s'y convertir.
La Wallonie a beau présenter un taux élevé (12,5%) de surface agricole consacré au bio, devançant notamment la Flandre, la France et l'Allemagne, elle a connu en 2023, pour la première fois en 20 ans, une baisse du nombre d'hectares dédiés à des cultures biologiques.
"Le bio demande plus de travail et plus de main-d'oeuvre alors que les prix des produits issus d'une agriculture conventionnelle se rapprochent de plus en plus de ceux bios", analyse Ariane Beaudelot, chargée de mission développement de filières chez Biowallonie. "Les exploitations qui ont à la fois du bio et du conventionnel sont les premières à renoncer au bio, mais celles qui se consacrent à 100% au bio s'inquiètent également."
Cette première édition du salon Biowall'Innov, ayant pour thème la polyculture-élevage, se tenait à la ferme de Corioule. Son exploitant, Guillaume Fastré, répartit ses 130 hectares en prairies permanentes, en cultures fourragères et en cultures de légumes. "Allier l'élevage et la production fourragère favorise l'autonomie dans l'alimentation du bétail", souligne Ariane Beaudelot.
Une vingtaine d'ateliers techniques étaient proposés tout au long de la journée et une quarantaine d'exposants issus de Belgique, des pays limitrophes et de Suède étaient présents. Le salon se tiendra tous les deux ans, en alternance avec la Journée interprofessionnelle bio, organisée par l'ASBL CPL-VEGEMAR et consacrée aux grandes cultures.