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Le numéro un mondial du tourisme TUI prend "très au sérieux" les protestations contre le surtourisme vues récemment aux Canaries mais sans endosser de responsabilité, a déclaré mercredi son patron en marge de l'annonce de bons résultats trimestriels.
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté courant avril dans les îles espagnoles des Canaries, pour exiger des changements dans le modèle de tourisme de masse qui, selon elles, submerge l'archipel.
"Nous prenons cela très au sérieux", a déclaré Sebastian Ebel, président du directoire de TUI, lors d'une conférence téléphonique.
Pour les groupes sociaux et environnementaux sur l'île, les autorités devraient limiter le nombre de touristes entrants qui a atteint les 16 millions l'an dernier, pour 2,2 millions d'habitants.
Les locaux en ressentent les effets sur l'environnement et les prix du logement.
"Nous ne discutons pas avec (les autorités) du nombre de clients qu'une destination devrait avoir car c'est entièrement à la population locale et à ses élus politiques de définir cela", a martelé M. Ebel.
Quand aux coûts du logement en hausse pour les locaux, ils "n'ont rien à voir avec notre (modèle) de tourisme à forfait" qui occupe des lits dans des hôtels de la marque, a-t-il ajouté, renvoyant implicitement la balle aux locations saisonnières de type Airbnb.
TUI soutiendra "toutes les actions qui sont prises pour réduire le fardeau qui pèse sur la population", se disant "très favorable" à ce qu'a décidé ailleurs Venise, la ville italienne envahie de touristes qui a introduit un pass de cinq euros sur les forfaits de visiteurs de courte durée.
Et si une destination donnée décide de limiter les arrivées, le groupe assure qu'il sera "flexible" pour réorienter les touristes ailleurs, citant l'Egypte, où le tourisme renaît, le Cap Vert, la Turquie ou encore la République Dominicaine.