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Sept groupes français de médias ont assigné le géant américain Google ou s'apprêtent à le faire, afin d'obtenir réparation pour ses pratiques jugées anticoncurrentielles sur le marché de la publicité en ligne, révèle vendredi le service d'informations professionnelles mind Media.
Ces sept groupes, représentant 22 sociétés au total, sont SIPA/Ouest-France, Le Figaro, Prisma Media, Les Échos-Le Parisien, Adevinta/Leboncoin, CMA Média et L'Équipe. Ils réclament au total plus d'un milliard d'euros à Google.
L'Autorité de la concurrence avait imposé en juin 2021 une amende de 220 millions d'euros à Google, pour avoir favorisé ses propres services dans le secteur de la publicité en ligne, et exigé des engagements de réforme.
"Google a été clairement reconnu coupable de comportements anticoncurrentiels. L'Autorité de la concurrence a déclaré que Google a favorisé pendant des années ses propres solutions au détriment de celles de ses concurrents", explique Marc Feuillée, directeur général du groupe Figaro, cité par mind Media.
Il estime que son groupe en a été "victime avec la solution technologique que nous utilisions" et cherche ainsi à "obtenir réparation".
Des premières audiences, pour fixation du calendrier, ont eu lieu début septembre au tribunal de commerce de Paris. La procédure pourrait durer deux à trois ans.
Les pratiques de Google dans le domaine de la publicité font aussi l'objet d'enquêtes ou de procédures au Royaume-Uni, dans l'UE ou aux États-Unis.
A l'occasion de l'examen d'une plainte en nom collectif en Grande-Bretagne en juin, Google avait assuré "travaille(r) de manière constructive avec des éditeurs [de contenu] au Royaume-Uni et en Europe".
Les outils publicitaires de l'entreprise aident "des millions de sites web et d'applications à financer leur contenu", avait souligné un responsable du groupe, dans une déclaration transmise à l'AFP.