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Près de 4,4 milliards d'euros par an destinés aux entreprises belges les plus polluantes

Les entreprises belges les plus polluantes reçoivent chaque année 4,4 milliards d'euros d'argent public, selon le rapport "Payés pour polluer" publié vendredi par Greenpeace Belgique. Face à ce constat et à l'approche des élections, l'organisation environnementale appelle à une suppression "urgente" de ces subventions.

Dans son étude, Greenpeace détaille les différents mécanismes directs et indirects qui permettent aux entreprises les plus polluantes de bénéficier d'argent public. Il s'agit notamment du système européen d'échange de quotas d'émission (SEQE), de la compensation des coûts des émissions indirectes, des exonérations des accises sur le gaz et l'électricité, ou encore des contributions pour l'électricité verte.

Selon les calculs de l'ONG, ces mécanismes mènent à subventionner les entreprises les plus polluantes du pays à hauteur de 4,4 milliards d'euros par an. Parmi ces entreprises se trouvent notamment Arcelor-Mittal, Ineos, Total Energies, BASF, Holcim ou encore Lhoist, selon le rapport.

"Les responsables politiques évoquent une réduction drastique des finances publiques pour les prochaines années et se retranchent derrière l'argument de la faisabilité et de la finançabilité quand il s'agit de mesures climatiques ou de protection de la nature", déplore la porte-parole de Greenpeace Belgique, Nadia Cornejo. "Mais notre rapport démontre qu'il s'agit d'excuses pour mener encore et toujours des politiques complaisantes à l'égard des industries et de leur appétit en énergies fossiles."

L'organisation conclut son rapport en formulant des recommandations à l'égard des responsables politiques pour la prochaine législature. Greenpeace demande notamment la fin de la subvention sans engagement des entreprises polluantes. "Seules les entreprises dotées de réels plans climat devraient pouvoir prétendre à des subventions, dans une mesure limitée et à condition que ce soutien aboutisse à des résultats" en termes de réduction de leurs émissions de CO2, souligne l'ONG.

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