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"Moins d'une dizaine" de références chez Coopérative U, aucune chez Carrefour et Intermarché... L'arrêté imposant aux supermarchés de mieux signaler les produits concernés par des pratiques de "réduflation" entre en vigueur lundi, mais peu d'affichettes sont attendues dans les rayons, selon les professionnels.
Les supermarchés de plus de 400 m2 devront à partir de lundi signaler par une affichette les produits, alimentaires ou non, qui ont vu "leur quantité diminuer mais pas leur prix", comme l'avait expliqué au quotidien Ouest France la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire mi-avril.
Sur l'affichette doit être indiqué: "Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au kilo, gramme ou litre a augmenté de X % ou X €", avait-elle élaboré.
La réduflation, pratique légale, permet de rendre la hausse des tarifs moins perceptibles par les consommateurs.
L'affichage du prix au litre ou au kilo, qui met en évidence une hausse de tarif, est toutefois déjà obligatoire et les spécialistes pointent en outre que les réductions de quantités sont souvent accompagnées d'évolutions de recettes.
Récemment, l'association Foodwatch à l'origine de l'alerte sur ce sujet avait épinglé le célèbre fromage fondu Kiri, qui avait perdu 2 grammes en 2022. Mais le fabricant, Bel, assurait qu'il ne s'agissait pas de masquer une inflation mais d'un changement de recette, avec notamment un produit fabriqué en France à base de lait français.
Quant aux supermarchés, ils estiment que ce devrait être aux fabricants agro-industriels de prendre en charge cet affichage.
Chez Coopérative U, 4e acteur du secteur derrière E.Leclerc, Carrefour et Les Mousquetaires/Intermarché, "moins d'une dizaine" de références seront concernées, sur les milliers voire dizaines de milliers que commercialise une grande surface, a indiqué un porte-parole à l'AFP. "Quand on respecte les règles et normes édictées par le dispositif, seuls ces produits rentrent dans cette catégorie".
Carrefour indique pour sa part avoir "mis en place une procédure qui vise à identifier" en amont les produits potentiellement concernés. Il n'y aura donc "pas de cas de 'shrinkflation' (réduflation en anglais) en magasin au 1er juillet", assure le distributeur, qui estime que le dispositif "responsabilise les fournisseurs" et précise qu'il respectera l'arrêté si un produit était par la suite concerné.
Chez Les Mousquetaires/Intermarché, il n'y "aura pas de produits concernés au 1er juillet, donc pas d'affichettes", selon la communication du groupement. E.Leclerc n'avait pas répondu à l'AFP vendredi après-midi.