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Le tribunal du travail de Hal-Vilvorde a rejeté la demande du Setca de créer 95 CPPT (comités pour la prévention et la protection au travail, NDLR) dans les magasins non encore franchisés, a indiqué mardi le syndicat socialiste.
Cette demande visait à assurer une représentation du personnel dans chaque point de vente.
Le tribunal du travail a cependant rejeté la demande du camp syndical. Celle-ci était "pourtant bien légitime puisque notre requête correspond à la réalité qui existera au jour des élections sociales, à savoir que chaque magasin sera indépendant et comptera toujours plus de 50 travailleurs, et donc aurait droit à un CPPT", rappelle le syndicat.
Ce dernier déplore une "énième défaite" et accuse la marque au lion de mettre en place une "ingénierie anti-sociale" pour "annihiler toute concertation sociale". Le syndicat rappelle que 9.200 travailleurs ont été privés de plan social et subissent les "affres" de la franchisation, avec des "carrières et des vies brisées".
L'organisation regrette que la justice se soit "systématiquement rangée aux côtés des patrons", sans se soucier des travailleurs. Le syndicat promet de continuer le combat et de se battre pour la justice sociale dans le secteur.
Le syndicat n'exclut pas la possibilité de se pourvoir en cassation après une telle décision judiciaire, a précisé à Belga la présidente du Setca, Myriam Delmée. "Quand on additionne le mépris du droit à la concertation, le refus d'un plan social et désormais l'absence de structures de représentation dans chaque magasin, on voit poindre un modèle purement anti-social qui met à mal le visage social de la Belgique", a ajouté la syndicaliste.