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Brussels Airlines s'est un peu plus enfoncé dans le rouge au cours des trois premiers mois de l'année par rapport à la même période l'an dernier. La compagnie aérienne a fait les frais des tensions sociales, qui ont entrainé plusieurs mouvements et menaces de grève. Ces derniers ont coûté environ 14 millions d'euros à l'entreprise.
Le conflit social - qui portait principalement sur les conditions salariales et de travail du personnel - a poussé les pilotes à faire grève en janvier, avant le personnel de cabine pendant trois jours en février. Un nouvel arrêt de travail des pilotes planifié fin mars avait, lui, pu être évité.
"Dès qu'une grève est annoncée, nous constatons un impact immédiat sur notre clientèle", affirme la directrice financière de Brussels Arilines Nina Öwerdick, dans un communiqué. "Lorsqu'il y a de l'incertitude, les gens ne réservent plus." La compagnie estime donc le coût des troubles sociaux à environ 14 millions d'euros.
Depuis, des accords ont été passés tant avec les pilotes que le personnel de cabine.
Au cours des trois premiers mois de l'année, la compagnie a transporté 1,66 million de passagers (+4% par rapport à la même période en 2023). Le chiffre d'affaires a aussi augmenté de 3%, à 289 millions d'euros. Mais l'entreprise a creusé ses pertes. L'EBIT ajusté du premier trimestre est de -58 millions d'euros (contre -43 millions au premier trimestre 2023).
Le premier trimestre est traditionnellement le plus faible du secteur aérien, en raison d'une demande moins élevée. Un trimestre en pertes n'a donc rien d'anormal. Brussels Airlines maintient d'ailleurs son ambition de faire plus de bénéfices qu'en 2023 (53 millions d'euros, un record).