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Les Bourses européennes reculent jeudi, suivant le chemin de l'Asie et Wall Street s'apprêtant à prendre la même voie, signe de prudences des investisseurs avant de nombreux rendez-vous politiques et économiques.
Après avoir entamé la séance dans le vert, les Bourses européennes ont basculé. Paris reculait de 0,48% et Londres de 0,28%, alors que Francfort surnageait (+0,14%) vers 11H00 GMT.
En Asie, Tokyo a reculé de 0,82% après trois séances de hausses, Hong Kong a perdu 2,06% et Shanghai de 0,90% après un indicateur économique maussade sur la santé de l'industrie.
Wall Street se dirigeait vers une baisse proche de 0,2% à l'ouverture selon les contrats à terme des trois principaux indices.
"Les investisseurs sont confrontés à de multiples risques" économiques comme politiques, "ce qui empêche les marchés de prendre de l'élan", estiment les analystes de Deutsche Bank.
En Europe, l'heure est à l'attente avant les élections législatives en France ce week-end et des premières données sur l'inflation en juin vendredi tandis qu'aux Etats-Unis, le premier débat présidentiel américain se tient jeudi.
Plusieurs indicateurs économiques sont aussi au programme dès jeudi, notamment aux Etats-Unis avec les commandes de bien durables en mai, l'estimation finale de la croissance au premier trimestre.
Mais l'évènement le plus attendu viendra vendredi avec l'indicateur des prix PCE aux Etats-Unis, le plus utilisé par la Banque centrale américaine pour calibrer sa politique monétaire.
La Banque de Suède a annoncé qu'elle maintenait inchangé son taux directeur à 3,75% mais envisage deux à trois baisses de taux d'ici la fin de l'année si la baisse de l'inflation se confirme.
Kering réévalué
A Paris, l'entreprise de luxe Kering survolait le CAC 40 (+4,99%) après plusieurs commentaires positifs d'analyste. Bank of America a changé sa recommandation de "vendre" à "acheter" tandis qu'UBS et Deutsche Bank ont conservé leur opinion positive sur l'action.
"Kering offre un potentiel scénario de redressement convaincant avec Gucci qui fait l'objet d'une réinvention, combinée à une expansion dans un certain nombre de divisions adjacentes qui se développent par le biais d'acquisitions", explique la banque allemande, qui a diminué à la marge son objectif cible de prix.
GSK restreint
Le géant pharmaceutique britannique GSK était plombé après l'annonce d'une recommandation aux Etats-Unis impliquant des restrictions pour son vaccin Arexvy contre le virus respiratoire syncytial (VRS).
Il perdait 5,48%, après avoir perdu plus de 7% peu après l'ouverture.
Doute sur la rentabilité d'H&M
Le titre du géant suédois d'habillement H&M chutait de 12,12% en dépit de résultats solides au deuxième trimestre (mars-mai). Il a confirmé son objectif d'une marge opérationnelle de 10% sur l'exercice tout en précisant que "les conditions pour atteindre ce niveau cette année sont devenues difficiles".
Micron déçoit
L'annonce de prévisions par le géant américain Micron Technology décevaient les investisseurs: le titre se dirige vers une ouverture en chute de plus de 5% selon les échanges électroniques d'avant-séance.
Le yen rebondit peu
Le yen, tombé près de la barre des 160,90 yens pour un dollar, un plus bas depuis 1986, peinait à rebondir même après des commentaires des autorités japonaises qui alimentent les spéculations sur une intervention.
Vers 10H50 GMT, elle remontait un peu pour valoir 160,46 yens (+0,21% sur la séance).
Les précédentes interventions de la Banque centrale du Japon cette année, n'ont cependant eu un effet limité en raison du grand écart entre les resserrements monétaires des grandes banques centrales occidentales et la politique accommodante de la Banque du Japon (BoJ).
Sur le marché obligataire, les taux allemands et français de référence montaient légèrement, l'écart entre les deux augmentant aussi, frôlant les plus haut niveau depuis deux semaines, avec 2,46% pour l'allemand, la référence en Europe et 3,26% pour le français vers 10H50 GMT.
Les prix du pétrole montaient légèrement jeudi, poussés par le risque géopolitique au Moyen-Orient et les craintes d'une guerre à plus grande échelle, compensant l'augmentation des stocks aux Etats-Unis et l'inquiétude quant à la demande.
Le baril de Brent avançait de 0,45% à 85,63 dollars et celui de WTI de 0,44% à 81,26 dollars.
Le bitcoin prenait 0,21% à 61.080 dollars.