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L'écart salarial entre les femmes et les hommes atteint un minimum de 5% en moyenne dans près d'un quart des entreprises belges, rapporte la société de conseil RH Hudson samedi dans son étude annuelle sur les enveloppes salariales. Une directive de l'Union européenne veut justement lutter contre ces différences de rémunérations et doit être transposée dans le droit belge d'ici 2026.
Selon l'étude, qui a analysé 251.916 packages salariaux dans 950 organisations, cet écart est sans surprise favorable aux travailleurs de sexe masculin. Les employées touchent un salaire inférieur de minimum 5% en moyenne à celui de leurs homologues masculins dans 22% des organisations belges, tandis qu'une entreprise sur 20 (5,5%) fait état d'un écart salarial de plus de 5% en faveur des femmes. Les sociétés de taille moyenne (50 - 250 collaborateurs) sont davantage confrontées à cette différence.
Adoptée en 2023, une directive de l'Union européenne en matière de transparence des rémunérations stipule que l'écart salarial entre les femmes et les hommes ne peut pas dépasser les 5%. Les Etats membres doivent la transposer dans une loi d'ici juin 2026 et des sanctions pourront être imposées aux entreprises en cas d'infraction.
L'écart salarial global, qui compare les rémunérations des hommes et des femmes occupant le même poste à âge égal, se limite par contre à 2,41% pour les employés belges. Par niveau de fonction, l'étude observe un écart de salaire significatif chez les cadres intermédiaires (5,43%) et les cadres supérieurs (6,17%). Elle souligne que la proportion hommes-femmes dans ces deux catégories est également déséquilibrée car à peine un cadre supérieur sur quatre est une femme.