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Le personnel de l'usine du fabricant de couches Ontex à Eeklo (Flandre orientale) a rejeté lundi l'accord social sur la fermeture du site, prévue d'ici à la fin de l'année, dans le cadre d'une restructuration de l'entreprise.
Le plan social négocié pour les 347 travailleurs, qui avait été présenté jeudi au personnel, n'a pas convaincu la base. Le document contient des dispositions concernant les indemnités de licenciement et des mesures d'accompagnement. Les conditions de licenciements ont été rejetées à 93%.
"C'est surtout la prime de départ qui passe mal", explique David Baele, représentant de l'ABVV/FGTB. Il est question d'un montant brut de 1.200 euros par année d'ancienneté. "Ces gens ont dû digérer des réformes pendant des années. Des réorganisations ont été effectuées et la pression du travail a augmenté. Tout cela avec en épée de Damoclès le risque de fermeture. Et voilà qu'aujourd'hui, l'entreprise prononce la sentence."
Ontex n'est pas déficitaire, mais souffre de la concurrence des produits de marques. Elle a déjà sous-traité par le passé des activités dans des pays à faibles coûts sociaux comme le Mexique.
Direction et syndicats sont à nouveau autour de la table depuis lundi après-midi pour voir quelle suite donner à ce refus. Une deuxième proposition est en cours d'élaboration et devrait être présentée lundi prochain. Entre-temps, le personnel se croisera les bras, indiquent les syndicats, tout comme il l'avait fait vendredi dernier.
Le groupe belge Ontex, qui produit des couches et du matériel pour l'incontinence, a son siège à Alost et dispose de deux sites de production en Flandre orientale. Celui d'Eeklo fermera ses portes et celui de Buggenhout sera réduit pour en faire un centre d'expertise. Cent cinquante empois devraient disparaître dans cette conversion, mais les négociations sur un plan social ne sont pas encore bouclées.