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La Bourse de Paris a terminé en baisse vendredi, mais a nettement rebondi sur l'ensemble de la semaine, dominée par l'entre-deux tours des élections législatives.
L'indice vedette CAC 40 a perdu 20,16 points à 7.675,62 points. Il a passé la première partie de la séance en hausse, allant jusqu'à 7.738 points avant de se retourner au moment de l'ouverture des marchés américains, fermés jeudi.
La fermeture des marchés américains une partie de la semaine diminue le volume échangé et rend les tendances plus précaires.
Sur la semaine, le CAC 40 a repris 2,62%, sa meilleure performance depuis mi-mai, la dernière fois qu'elle a établi un record de points.
La performance ne compense pas les lourdes pertes subies en juin (-6,22%) après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale. Sur l'ensemble de l'année, la Bourse gagne 1,76%, bien moins que ses équivalents européens.
L'atmosphère est un peu moins tendue sur les marchés que la semaine précédente. Les résultats du premier tour des élections législatives, puis les nombreux désistements de candidats avant le second tour, rendent beaucoup moins probable une majorité absolue (289 sièges) pour le Rassemblement national.
Vendredi, trois sondages donnent au parti d'extrême droite et à ses alliés une majorité relative: 200 à 230 sièges selon Elabe, 205 à 230 selon OpinionWay, 175 à 205 selon une enquête Ipsos réalisée auprès d'un échantillon de 10.101 personnes.
Le marché obligataire aussi a montré des signes de détente, avec une réduction de l'écart entre le taux d'intérêt de l'emprunt français à 10 ans et de son équivalent allemand, la référence en Europe.
Vendredi, les deux taux ont reculé de concert (à 3,21% pour le taux français et 2,55% pour le taux allemand), notamment après le rapport sur l'emploi américain, l'évènement économique le plus attendu des marchés.
"C'était les données qu'il fallait pour bien finir la semaine" car elles montrent "un scénario de refroidissement du marché du travail", avec une hausse du chômage et un ralentissement des créations d'emplois, souligne Nathalie Benatia, économiste chez BNP Paribas AM.
"La Banque centrale américaine accumule les éléments pour permettre des baisses de taux" en 2024, estime-t-elle, tout en se montrant prudente sur la réunion de septembre pour la première baisse des taux, envisagée par les investisseurs.
Des rebonds
Les entreprises qui risquaient le plus selon les investisseurs de subir les conséquences de l'application des mesures du Rassemblement national, et qui ont subi les plus lourdes pertes au cours du juin, ont rebondi durant la semaine.
C'est le cas de Société Générale (+8,01% à 23,68 euros), Engie (+7,16% à 14,29 euros) ou de Vinci (+6,93% à 105,20 euros).