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La Bourse de Paris tourne autour de l'équilibre vendredi matin, sur la retenue en attendant les chiffres d'inflation en Europe et aux Etats-Unis.
L'indice vedette CAC 40 baissait de 0,06% soit 4,47 points à 7.978,79 points vers 09H50. Jeudi, l'indice a terminé en hausse de 0,55% rebondissant après de fortes baisses.
Sur la semaine, le CAC 40 affiche à ce stade une baisse de 1,47% et, sur le mois de mai, le bilan est stable (-0,12%).
La séance de vendredi sera marquée par la publication de chiffres d'inflation de mai pour la zone euro.
En France, l'indice des prix à la consommation harmonisé (qui sert au calcul de l'inflation en zone euro) a atteint 2,7% en mai 2024 sur un an, après 2,4% en avril, soit un peu plus que prévu par les analystes.
L'inflation en Allemagne et en Espagne s'est aussi révélée légèrement au-dessus des prévisions, selon les données publiées plus tôt cette semaine.
"L'essentiel de cette surprise est venu de l'effet de base associé à l'évolution des prix des transports" et "va se dissiper", selon Sebastian Paris-Horvitz, directeur de la recherche de LBP AM.
"Nous pensons toujours que la tendance est à la baisse pour l'inflation de la zone euro, mais celle-ci risque d'être plus lente que prévue. D'où une certaine modération dans le chemin des baisses des taux que devrait suivre la Banque centrale européenne, après une première baisse la semaine prochaine", ajoute-t-il.
Par ailleurs, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la France a été confirmée à +0,2% au premier trimestre de 2024, soutenue par le commerce extérieur, tandis que la consommation des ménages a nettement reculé en avril, diminuant de 0,8% par rapport à mars.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt de l'Etat français à dix ans était stable par rapport à jeudi à 3,15%.
Du côté des Etats-Unis, l'indicateur d'inflation privilégié par la Réserve fédérale américaine, l'indice PCE pour avril, sera publié à 14h30 (12H30 GMT).
L'idée d'une première baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale (Fed) américaine avant septembre a été abandonnée par les marchés, qui revoient sans cesse leurs anticipations à la publication de chaque nouvelle donnée.
Les logiciels fragilisés
Le concepteur américain de logiciels Salesforce a publié des résultats décevants au premier trimestre et des perspectives annoncées pour le deuxième trimestre qui ont déçu également.
Le reste du secteur des logiciels pâtissait de ces annonces: Capgemini chutait de 4,58% à 185,40 euros, Dassault Systèmes de 3,44% à 36,26 euros et Worldline de 3,66% à 11,96 euros.
Sanofi bientôt validé
Le groupe pharmaceutique français Sanofi (-0,70% à 87,95 euros) a reçu un avis positif d'un comité d'experts de l'Agence européenne du médicament (EMA) pour son produit phare Dupixent, dans le traitement de la bronchite du fumeur.
Le laboratoire indique aussi que l'Agence américaine du médicament (FDA) a, quant à elle, reporté à fin septembre la date à laquelle elle doit rendre sa décision dans cette indication.
STMicroelectronics en Sicile
Le fabricant franco-italien de puces électroniques STMicroelectronics (-0,32% à 37,67 euros) va construire une usine en Sicile dédiée à la production de composants en carbure de silicium, prisés notamment par l'industrie automobile, pour un investissement total de 5 milliards d'euros.
Prime sur Neoen
L'action du fournisseur français d'énergies renouvelables Neoen grimpait de 20,51%, pour se rapprocher du prix de l'offre publique d'achat proposée par le gestionnaire d'actifs canadien Brookfield.
Le titre de Neoen s'échangeait pour 37,84 euros vers 09H45, encore en dessous du prix de 39,85 euros par action proposé par Brookfield, qui a l'intention de sortir Neoen de la cote parisienne.