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La Bourse de Paris a reculé lundi dans l'attente d'une salve de résultats d'entreprises, alors que les taux obligataires remontent à l'approche des élections américaines.
Le CAC 40 a perdu 1,01% à 7.536,23 points, soit un recul de 76,82 points. Vendredi, il avait terminé en petite hausse de 0,39% à 7.613,05 points, soutenu par les poids lourds du luxe.
Les investisseurs se sont globalement retenus lundi, dans l'attente d'une série de résultats d'entreprises cotées de l'indice vedette français dans les prochains jours.
Au programme de la semaine notamment: Vivendi, l'Oréal et Eurofins Scientific mardi, avant Kering, Thales et Air Liquide mercredi. Suivront jeudi Hermès, Dassault Systemes, Renault ou encore Orange.
Côté obligataire, la séance a été marquée par la hausse des taux en Europe et aux États-Unis.
"Les marchés estiment de plus en plus probable une victoire de Donald Trump" à la présidentielle américaine et craignent "le potentiel inflationniste de son programme", sur fond "de hausse des droits de douane et de l'arrêt de l'immigration de travail", explique Lionel Melka, gérant chez Swann Capital.
Or, une inflation qui repart à la hausse, c'est une Réserve fédérale américaine (Fed) qui "ralentit son rythme de baisses des taux", voire "les augmente", ce qui risque de renchérir le crédit appliqué aux emprunts américains, ajoute-t-il.
La hausse des taux américains a emporté dans son sillage les taux des États européens.
Le rendement de l'emprunt français à dix ans atteignait 3,01% vers 16H30 GMT (18H30 à Paris), contre 2,89% vendredi dernier en clôture. En comparaison, le taux de référence allemand s'établissait à 2,28%, contre 2,18%.
A cela s'ajoute en France "l'incertitude politique", sur fond de débats houleux sur le projet de budget 2025 du gouvernement de Michel Barnier, actuellement discuté à l'Assemblée Nationale, explique M. Melka.
Autre point d'intérêt des investisseurs: la croissance chinoise, dont la banque centrale a annoncé lundi une baisse de deux taux d'intérêt de référence pour relancer l'activité de la deuxième économie mondiale.
Les valeurs du luxe, très dépendantes de ce marché, ont fini dans le rouge, les investisseurs étant sceptiques sur l'efficacité de ces mesures, à l'image de Hermès (-1,10% à 2.066 euros), LVMH (-1,96% à 611 euros) et Kering (-2,35% à 232,45 euros).
"Les marchés devraient rester sous pression jusqu'à ce que les investisseurs constatent que les mesures prises sont suivies d'effets", résume David Morrison, analyste chez Trade Nation.
TotalEnergies profite de la hausse du pétrole
TotalEnergies est l'une des seules valeurs du CAC 40 à finir dans le vert (+0,47% à 59,94 euros). Le groupe a profité de la hausse des prix du pétrole, portés par les craintes du marchés sur une potentielle riposte israélienne contre l'Iran, en réponse à l'attaque de missiles menée par Téhéran le 1er octobre.
Forvia passe la troisième
L'action de l'équipementier automobile Forvia a grimpé de 5,25% lundi, après avoir connu une hausse de plus de 9% dans la matinée après la publication des ventes du groupe au 3e trimestre, en légère baisse mais qui se sont mieux tenues que celles des autres acteurs du secteur.