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La Bourse de Paris a retrouvé son plus haut niveau de la semaine jeudi, montant de nouveau de 0,51% dans les premiers échanges, à quelques jours du deuxième tour de des élections législatives françaises.
L'indice vedette CAC 40 avançait de 38,80 points à 7.670,88 points vers 09H40. Mercredi, il avait pris 1,24%.
Il a même dépassé un peu plus tôt jeudi les 7.688 points, son plus haut niveau atteint lundi quelques minutes après l'ouverture, dans la foulée des résultats du premier tour des élections législatives françaises.
La cote parisienne avait ensuite rapidement rebroussé chemin, tombant même sous les 7.480 points mardi.
Les investisseurs semblent un peu moins stressés par le second tour des élections législatives, où les nombreux désistements de candidats contre l'extrême droit rendent moins probable la majorité absolue du Rassemblement national.
"De nouveaux signes ont montré que les investisseurs se détendaient face au risque politique" avec notamment une nette baisse de l'écart entre le taux d'intérêt de la France et celui de l'Allemagne en amont du second tour des élections en France, observent les analystes de Deutsche Bank.
Cet écart est au plus bas depuis trois semaines, même s'il demeure nettement supérieurs à celui d'avant la dissolution.
Une émission de dette de l'Etat français est prévue jeudi et les investisseurs "garderont un oeil dessus", ajoutent-ils.
Toutefois, "il existe encore des inconnus" dans l'élection, préviennent les analystes de Barclays, notamment sur la participation ou les reports de voix.
Pour eux, "les résultats électoraux les plus probables entraîneraient une longue période d'incertitude politique dans le cas d'un Parlement fragmenté et sans majorité".
De son côté, Oddo BHF estime qu'"il y a de sérieuses incertitudes sur le choix du Premier ministre, son gouvernement, sa politique, le vote du budget, le risque de censure, et même sur le maintien en fonction du Président Macron."
Ailleurs, les investisseurs regardent les élections législatives au Royaume-Uni, dont les résultats sont beaucoup moins incertains aux yeux des investisseurs, tant le parti travailliste à de l'avance dans les sondages.
Economiquement, la séance est peu chargée en indicateur. Elle se déroule en outre en l'absence des investisseurs américains, car Wall Street restera fermée en raison du jour de la fête nationale.
Pluxee déçoit
L'entreprise de titres-restaurant, scindé de Sodexo depuis le début de l'année, a relevé ses objectifs de croissance mercredi à l'occasion de la publication des résultats de son troisième trimestre décalé. Son chiffre d'affaires sur les trois derniers mois a progressé de 13,8% par rapport à l'année précédente. Mais les chiffres ont déçu les investisseurs et l'entreprise chutait de 8,64% à 25,76 euros.
Les banques rebondissent
Comme depuis le début de la semaine, les valeurs bancaires sur le CAC 40 sont en haut de l'indice: Société Générale prenait 2,16% à 23,46 euros, Crédit Agricole 2,19% à 13,55 euros et BNP Paribas 1,88% à 63,92 euros. Elles progressent entre 6 et 7% sur la semaine, après avoir connu un moins de juin très difficile, ou Société Générale a par exemple chuté de 20%.