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La Bourse de Paris progressait de 0,37% dans les premiers échanges mardi, malgré le plongeon de Carrefour, amplifiant son rebond de la veille au sortir d'une semaine éprouvante à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale.
L'indice vedette CAC 40 montait de 27,88 points à 7.599,45 points vers 09H45, après avoir approché les 7.650 points à l'ouverture.
Lundi, l'indice avait repris 0,91% après avoir enregisté une chute hebdomaire de 6,23% vendredi.
La Bourse de Paris évolue loin de son record établi mi-mai (8.239,99 points en clôture) contrairement aux indices américains, le S&P 500 et le Nasdaq atteigagnt lundi de nouveaux sommets.
Les investisseurs essayent toujours de mieux analyser la situation et les répercussions possibles du scrutin législatif à venir en France.
Lundi, "les inquiétudes se sont atténuées après que Marine Le Pen a déclaré qu'elle collaborerait avec le président Emmanuel Macron si elle remportait les prochaines élections, ce qui a conforté les marchés et a été suivi d'un rebond modéré des indices européens et de l'euro", estime les analystes de Natixis.
La Banque centrale européenne n'a pas montré de signes de fébrilité non plus.
"Nous sommes attentifs au bon fonctionnement des marchés financiers", a affirmé la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde, interrogée lundi sur les soubresauts engendrés par la crise politique en France. "On continue à être attentifs bien sûr, mais ça se limite à ça", a-t-elle ensuite précisé.
Sur le marché obligataire, l'écart entre les taux d'intérêt français et allemand s'est stabilisé lundi. Mardi le taux français pour l'emprunt à 10 ans, l'échéance qui fait référence, reculait légèrement tandis que l'équivalent allemand restait stable.
Les investisseurs peuvent d'autant plus se concentrer sur les incertitudes politiques que l'agenda des marchés est par ailleurs assez creux.
Mardi, l'estimation finale de l'inflation dans la zone euro en mai, le climat des affaires en Allemagne pour juin et les ventes au détail ainsi que la production industrielle aux Etats-Unis sont au programme.
Le modèle de Carrefour remis en cause
L'action du distributeur français Carrefour chutait de 7,63% à 13,43 euros après des informations du média La Lettre sur une lourde amende demandée par le ministère de l'Economie en raison des liens du groupe avec les magasins franchisés.
La Lettre a révélé que le ministère de l'Economie préconise à la justice d'enjoindre à Carrefour de revoir sa relation contractuelle avec ses franchisés, jugée trop déséquilibrée, et préconise une amende de 200 millions d'euros. Le groupe a contesté les conclusions de Bercy auprès de l'AFP.
L'action a même dévissé de près de 10% en début de séance, touchant 13,14 euros, son plus bas niveau depuis novembre 2020.
Atos poursuit sa remontée
L'entreprise Atos, en grande difficulté, bondissait encore de 15,38% à 1,14 euro mardi, soit un gain de 30% en deux séances. Vendredi, l'Etat a proposé 700 millions d'euros pour acheter ses activités stratégiques, comme les supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire, ce qui avait déjà fait grimper le cours.
Depuis le début de l'année, l'action dégringole toujours de près de 84%.