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Les salaires belges sont à la traîne et il y a de la marge pour des augmentations substantielles de salaires en Belgique, indique mercredi le syndicat chrétien par voie de communiqué. La CSC réagit au rapport intermédiaire du Conseil central de l'économie dévoilé plus tôt dans la journée faisant état du handicap salarial qui attendrait en 2024 1,8%.
La loi sur la norme salariale stipule qu'à partir de 1996, le coût salarial horaire en Belgique ne peut pas évoluer plus rapidement que la moyenne des coûts salariaux horaires aux Pays-Bas, en France et en Allemagne, rappelle le syndicat chrétien.
Mais pour la CSC, "le coût salarial horaire moyen réel des entreprises est nettement inférieur au coût salarial horaire utilisé pour établir la comparaison avec nos pays voisins". "Les subventions salariales et certaines réductions de cotisations patronales ne peuvent pas être prises en compte dans cette analyse. C'est la résultante du fameux "logiciel truqué"", pointe le syndicat chrétien.
Si ces subventions et réductions de cotisations patronales devaient être prises en compte, le coût salarial horaire en 2022 serait inférieur de 3,8% à celui de ses voisins, indique encore le syndicat, pour qui, il y a donc une marge pour des augmentations salariales en Belgique.
Le syndicat libéral appelle quant à lui à l'action politique. "Si rien n'est fait maintenant, il n'y aura pas de négociation salariale pour les années à venir. Nous demandons aux responsables politiques de travailler à une réforme nécessaire de cette loi." Pour Gert Truyens, président national de l'ACLVB/CGSLB "imposer une marge (quasi) zéro à tous les secteurs et entreprises pour la troisième fois consécutive est économiquement, socialement et politiquement inacceptable".